Fahrenheit 451

1966

Thème : Dystopie

D’après le roman de Ray Bradbury. Musique: Bernard Hermann. Avec : Oskar Werner (Montag), Julie Christie (Linda/Clarisse), Cyril Cusack (The Captain), Anton Diffring (Fabian).1h50.

Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, le gouvernement a interdit la lecture et condamne la possession de livres. Une brigade de pompiers est chargée de détruire par le feu toutes les œuvres littéraires découvertes.

L'un des pompiers, Montag, marié à Linda, ne se pose pas de question jusqu'au jour où il rencontre Clarisse, sosie de Linda, qui l'incite à dérober des ouvrages lors d'un autodafé.

Montag comprend alors quels trésors contiennent les livres. Il lit en cachette et se révolte. Linda le quitte et le dénonce. Le capitaine des pompiers veut le contraindre à détruire ses livres. Il retourne le lance-flammes contre lui et ses anciens camarades, puis s'enfuit pour rejoindre Clarisse dans les bois, dans le domaine solitaire des "hommes-livres" : chacun d'eux connaît par cœur un ouvrage littéraire. Montag s'apprête comme eux à apprendre les "Aventures extraordinaires" d'Edgar Allan Poe.

"Sur le scénario, Fahrenheit 451 était un film dur et violent, animé de bons sentiments et plutôt grave. En le tournant, je me suis rendu compte que j'étais tenté de lui donner de la légèreté et cela m'a amené à le traiter d'un peu loin et à regarder l'avenir comme j'ai regardé le passé dans Jules et Jim : sans forcer la main au public, sans le contraindre à trop y croire.

Si je recommençais le film à zéro, je dirais au décorateur, au costumier et à l'opérateur, en guise d'instruction : faisons un film sur la vie comme la voient les enfants : les pompiers seront des soldats de plomb, la caserne un superbe jouet etc. Je voudrais que Fahrenheit 451 ne ressemble ni à un film yougoslave, ni à un film de gauche américain. Je voudrais qu'il demeure modeste malgré son grand sujet, un film simple."