Une vie difficile

1961

Genre : Drame social

(Una vita difficile). Avec : Alberto Sordi (Silvio Magnozzi), Lea Massari (Elena Pavinato), Claudio Gora (Commendator Bracci), Lina Volonghi (Amelia Pavinato), Franco Fabrizi (Franco Simonini). 1h58.

Fin 1943, près du lac de Côme. Alors qu'il va être abattu par un soldat allemand, Silvio Magnozzi, partisan rédacteur du journal clandestin "L'Étincelle", est sauvé par Elena qui le cache ensuite dans un moulin dont il s'"évade" au bout de trois mois.

Après la guerre, envoyé en reportage dans la région, il retrouve la jeune fille qu'il emmène à Rome où ils vivent misérablement dans un petit studio. Après le référendum qui fait de l'Italie une république, Silvio publie un article dénonçant un scandale financier, malgré une tentative de corruption de la part de l'un des intéressés, le commendator Bracci, et l'avis d'Elena qui lui reproche de ne pas penser à leur avenir. Peu après, la démocratie-chrétienne prend le pouvoir et Silvio est condamné à onze mois de prison avec sursis pour diffamation. Il épouse Elena, mais se mêle aux manifestations suscitées par la tentative d'assassinat de Togliatti. Il est condamné à deux ans et demi de prison ferme. Là, il continue de militer. Libéré, père d'un petit garçon, poussé par sa belle-mère et sa femme, il passe, sans succès, des examens pour obtenir des diplômes.

Se refusant à abandonner ses idées, il se sépare de sa femme et, sans le sou, parvient enfin à écrire son roman autobiographique "Une Vie difficile". Mais les éditeurs et les gens de cinéma n'en veulent pas par peur de la censure. Écoeuré, il va retrouver Elena à Viareggio. L'entrevue tourne mal : ivre, Silvio en vient aux mains avec l'homme riche qui courtise son épouse et se retrouve seul, désespéré et définitivement abandonné.

Un peu plus tard, à l'enterrement de la mère d'Elena, Silvio fait une entrée remarquée au volant d'une superbe voiture américaine. Il est devenu secrétaire particulier de Bracci. Mais, au cours d'une soirée mondaine, Elena, qui vit de nouveau avec son époux, mesure l'étendue du sacrifice de Silvio, rabroué, humilié par son patron. Voyant son regard plein de douleur et d'amour, Silvio se révolte : d'une gifle sonore il expédie Bracci dans la piscine et quitte, au bras de sa femme, les lieux pour une vie encore plus difficile.