Une ville d'amour et d'espoir

1959

Genre : Drame social

(Ai to kibo no machi). Avec : Hiroshi Fujikawa (Fujikawa Masao), Yuki Tominaga (Kyoko), Yûko Mochizuki (Kuniko, la mère de Masao), Michio Ito (Yasue, la petite soeur de Masao), Fumio Watanabe (Yuji, le frère aîné de Masao). 1h02.

Le père du jeune étudiant Masao vient de mourir, sa mère est malade et sa petite soeur, handicapée, passe ses journées à jouer ou dessiner des animaux morts… Seul capable de subvenir aux besoins de sa famille, Masao vend des pigeons. Ceux ci sont voyageurs et finissent donc toujours pas lui revenir. Il rencontre à cette occasion Kyoko, une jeune fille riche.

Parallèlement la professeure de Masao, Mlle Akiyama, tente d’aider le jeune homme qu’elle trouve brillant. Mais Masao veut avant tout travailler pour subvenir aux besoins de sa famille quitte à continuer les études le soir. Mlle Akiyama, par l’intermédiaire de Kyoko dont la famille possède une usine, va essayer de persuader le frère de Kyoko d’embaucher certains de ses élèves. La politique de l’entreprise étant jusque là de refuser les jeunes des villes. Le frère accepte quand même de faire passer un test aux élèves de Mlle Akiyama. Un flirt s’installe alors entre l’institutrice et le frère de Kyoko.

Tout va basculer lorsque successivement le frère, a professeure et Kyoko vont apprendre que Masao a revendu plusieurs fois le même pigeon et escroque donc les gens. Le frère refuse alors d’embaucher Masao. Même si Mlle Akiyama réprouve l’arnaque elle comprend la situation de Masao et ce qui l’a poussé à faire cela. Cela exacerbe donc les contradictions sociales entre elle et le frère de Kyoko les menant à mettre un terme à leur relation. L’histoire entre Masao et Kyoko prend elle fin brutalement. Kyoko rachète le pigeon qu’elle a acheté au début du film et le fait tuer par son frère.

Le garçon qui vendait des colombes est le vrai titre du premier film d'Oshima. Il n'y a ni amour ni espoir dans ce film. C'est la Shochiku qui change le titre d'un film qui ne lui plait pas, qui heurte son sens de la famille et qu'elle en distribue que dans quelques salles.

Oshima y expose déjà sa vision tranchée de la lutte des classes. Les prolétaires sans argents, Masao et Mlle Akiyama, ne peuvent pas toujours accepter les mêmes régles que la classe bourgeoise. Celle-ci, retranchée derrière des principes moraux qui la favorise, refuse tout compromis alors que les plus pauvres tentent de négocier avec le réel.

critique du DVD
Editeur : Carlotta-Films, juin 2008. Nouveaux masters restaurés, version originale, sous-titres français. Format 2.35
critique du DVD

DVD 1 : Une ville d'amour et d'espoir. DVD 2 : Contes cruels de la jeunesse. DVD 3 : L'enterrement du soleil.

Suppléments : 100 ans de cinéma japonais , Le Japon sous tension (25 mn) de Donald Richie. Extraits des carnets de notes d’Oshima (11 mn). Livre d'analyses par des spécialistes du cinéaste.....