Larmes de joie

1960

Risate di gioia). Avec : Anna Magnani (Gioia 'Tortorella' Fabbricotti), Totò (Umberto 'Infortunio' Pennazzuto), Ben Gazzara (Lello), Fred Clark (L'americano), Edy Vessel (la fille), Gina Rovere (Mimì). 1h46.

À Rome, le soir du réveillon du Nouvel An, le conducteur de métro Alfredo est de service ; Tortorella, figurante de péplum à Cinecitta, termine sa journée de travail sans savoir ce qu'elle va faire de sa soirée ; son ami Fortunio, un vieil acteur, n'a pas un sou pour faire la fête et le jeune pickpocket Lello prépare un mauvais coup... Tandis que Tortorella est finalement invitée par un groupe d'amis pour être la quatorzième à table, Lello engage Fortunio pour lui servir de “couverture” à une soirée de gala. Ayant attendu en vain ses “amis” qui lui ont fait faux bond, Tortorella, coiffée d'une perruque blonde et sur son trente-et-un, croise Fortunio et s'impose au gala. Elle fait échouer à son insu le plan de Lello, qui la courtise pour mieux se débarrasser d'elle. Après avoir retrouvé ses “amis” dans un restaurant et les avoir traité de goujats, elle est semée par Lello et Fortunio dans le métro. Elle passe minuit dans le wagon d'Alfredo qui se dirige vers le dépôt. Dans la rue, les deux compères croisent un Américain saoul qu'ils emmènent à la fête du Palais des Congrès pour lui subtiliser son portefeuille. Leur plan échoue de nouveau et lorsqu'ils sortent, Tortorella est là, frigorifiée : elle les a rejoints en moto dans la nuit glaciale. Ils se retrouvent tous à la fontaine de Trevi, où l'Américain veut prendre un bain de minuit. Après qu'il ait été arrêté pour ivresse et attentat à la pudeur, des feux de Bengale sont tirés de la maison d'en face. Lello alerte les propriétaires, et, pour s'introduire dans la luxueuse demeure, prétend que Tortorella a été blessée. Il est pris la main dans le sac et les trois amis sont chassés comme des malpropres, à la grande honte de Tortorella. Plus tard, à l'église, Lello vole le collier de la Madone et, en s'échappant, le confie à Tortorella. Malgré une grande scène de bluff où elle reprend le texte de son péplum en criant “Miracolo ! Miracolo !”, elle est arrêtée. Six mois plus tard, par un quinze août ensoleillé, elle sort de prison avec résignation et optimisme. Fortunio, toujours sans le sou mais fidèle, est venu l'attendre.