Première partie : les mains fragiles. Depuis la guerre du Vietnam jusqu'au festival d'Avignon en 1968, en passant par l'Allemagne, Cuba, Régis Debray et la mort du "Che", la Chine.

2ème partie : les mains coupées. De l'intervention russe en Tchécoslovaquie aux manifestations en Irlande, en passant par la fin de De Gaulle, le massacre de Munich, la déstalinisation, la mort de Pompidou, l'assassinat d'Allende, l'institutionnalisation de la révolution cubaine, les fêtes du Shah à Persépolis.

 

A la fin du film un déroulant précise : " les véritables auteurs de ce film sont les innombrables cameramen, preneurs de son, témoins et militants dont le travail s'oppose sans cesse à celui des pouvoirs, qui nous voudraient sans mémoire."

Le but de Marker est de montrer la beauté de l'insoumission. Et cela, même si, jusqu'à présent, les révoltes ont été réprimées : noyée dans le sang (Mexico 1968) ou le désespoir suicidaire (Che Guevara 1967), détournée pour être institutionnalisée au profit d'un seul (Fidel à Cuba), d'une faction (Mao) ou d'une nomenklatura (le Kremlin), lucido bavarde (mai 68 à Paris) ou tragico silencieuse (août 68 à Prague), bourrée de bromure idéologique (l'union de la gauche). Le film se compose d'un montage de documents bruts qui couvrent la période de 1967 à 1977.

Chris Marker est revenu sur son film en 1993. Sa nouvelle version est passée de quatre à trois heures. Il relance le mouvement : les maux nouveaux se sont accumulés sur nos têtes (sida, intégrisme). On a toujours raison de se révolter, les loups sont toujours là. Il faudra continuer, en tâchant la prochaine fois, d'être plus sagace que pavlovien.

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Le fond de l'air est rouge

Avec les voix de : Jim Broadbent , Cyril Cusack , Laurence Guvillier, Davos Hanich , François Maspero, Yves Montand François Périer Sandra Scarnati Jorge Semprún Simone Signoret. 3h00.

1977
Thème : Mai 68
Genre : Documentaire politique