Sur les quais

1954

Genre : Drame social

(On the water front). Avec : Marlon Brando (Terry malloy) Eva Marie saint (Edie Doyle), Karl Malden (Le père Narry), Lee J. Cobb (Johny Friendly). 1h46.

Terry Malloy, boxeur raté, est devenu docker. Son frère, Charley est l'avocat du chef du syndicat local des dockers, Johnny Friendly.

Terry est mêlé involontairement au meurtre d'un homme qui refuse de se plier aux exigences du syndicat. Edie, la sœur de la victime, demande à Terry de l'aider à faire juger les coupables. Le père Barry, l'aumônier des dockers, l'encourage à lutter contre le syndicat. Quand son frère Charley est exécuté pour avoir refusé de tuer Terry, devenu gênant, le père Barry convainc celui-ci de témoigner devant une commission d'enquête qui met fin aux activités de Johnny Friendly. Mais cela lui vaut la réprobation de ses camarades. Terry décide alors de régler directement ses comptes avec Friendly. Impressionnés par son courage, les dockers lui emboîtent le pas et reprennent le travail. La puissance du syndicat est brisée.

Terry Malloy est un docker taciturne et secret qui élève des pigeons sur le toit de son immeuble à ses moments perdus. Il a des problèmes avec le syndicat des dockers qui n'est pas vraiment un syndicat mais un gang. Son frère en est l'avocat. Terry a bien compris que les travailleurs sont rançonnés, il sait aussi que les hommes qui contrôlent l'activité des docks ne reculent pas devant le crime. Conseillé par un prêtre et par une jeune fille qui l'aime, il finira par accepter de dénoncer les manœuvres du syndicat et de partir en guerre.

C'est une histoire attachante et très bien racontée, c'est à dire avec un bon dosage d'action, de sentiments, de discours, de pauses contemplatives avec aussi des comédiens bien trempés et une superstar Marlon Brando. Mais on ne peut oublier que les années 50 aux Etats-Unis sont celles du maccarthysme. Du coup, sournoisement, le film se présente comme une sorte de défense "dans certaines conditions" de la délation et de la trahison. Bref ce film de Kazan et Schulberg (d'après des articles de Malcolm Johson) crée un malaise.Oscar du meilleur film 1954.

Gilbert Salachas Dictionnaire des films.