I. D.
2012

Charu partage un appartement dans un immeuble de Bombay (Mumbai) avec deux colocatrices. Charu est à la veille d'un entretien d'embauche qui lui permettra d'accéder à une véritable indépendance financière. Elle annonce aussi à son père au téléphone qu'elle envisage d'habiter les quartiers chics de la ville et de s'acheter une voiture.

Un ouvrier vient peindre un mur sale chez elle. Irritée que l'homme ne vienne qu'aujourd'hui et non la veille comme l'entrepreneur l'avait indiqué, elle demande à l'homme de se dépêcher. Quelques minutes plus tard, elle le trouve inconscient sur le sol.

Charu, paniquée fait ce qu'il y a à faire: demander de l'aide à la voisine, au gardien de l'immeuble, appeler une ambulance et, comme celle-ci n'arrive pas et que el gardien ne veut pas s'impliquer davantage, conduire elle-même le blessé à l'hôpital. Là, elle doit payer 21 000 roupies pour les frais d'admission du patient et décider si l'homme doit ou non être opéré en urgence. Elle refuse de prendre une décision qui ne lui appartient pas mais elle ne trouve dans le téléphone et le portefeuille de l'homme rien pour l'identifier.

Elle fait face à l'indifférence des jeunes gens de son milieu, à la lâcheté de l'entrepreneur individuel, à l'inefficacité des services hospitaliers et de police. Quelques minutes avant son entretien d'embauche, la clinique lui annonce la mort du peintre. Charu passe avec un entrain apparent son entretien mais s'entête à retrouver celui dont elle a pris la photo à la morgue sur son smartphone.

Les journaliers peintres de Munbai lui indiquent que l'homme vient certainement d'un des bidonvilles de la banlieue à plusieurs kilomètres de train. Elle va donc à sa recherche dans ce décor sordide demandant à chacun et chacune s'il reconnait la photo. Un enfant lui vole son Smartphone. Résignée, Charu regagne Munbai alors qu'un miséreux essaie de vendre aux passagers du train des protège-documents pour des papiers d'identités.

Charu est animée du désir de bien faire et ne lâche pas son objectif, une fois qu'à son corps défandant elle a été impliquée dans la mort de l'ouvrier venu travailler chez elle. Le film est prétexte à dénoncer le manque de scrupule et la malhonnêteté des entrepreneurs individuels, l'inefficacité des services hospitaliers et de police et l'indifférence mutuelle dans laquelle coexistent la société riche et la société pauvre de la métropole indienne.

Il y a quand même une certaine paresse formelle à faire du smartphone, symbole de la société riche, le fil narratif obligé, redondant et presque unique du film.

 

 

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Kamal K.M.
Genre : Drame social
Compétition festival de Deauville 2013Avec : Avec : Geetanjali Thapa (Charu), Murari Kumar (le peintre). 1h27.