Dans le métro, Nami est repérée par deux policiers. L'un deux se menotte à Nami mais cette dernière sort hors de la rame dont les portes se referment sur le bras de l'infortuné. Nami tranche alors le bras de l'homme afin de pouvoir fuir. Nami, traquée par le policier manchot qui n'aura de cesse que de voir Nami morte, trouve refuge chez une prostituée. Nami travaille comme couturière, mais de nouveau traquée, elle finit par trouver refuge dans les égouts où elle doit vivre comme un rat dans ce qui ressemble déjà à une prison. Arrêtée, Nami se retrouve en prison où elle peut enfin assouvir sa vengeance qu'elle n'a pas pu réalisée en étant libre...

 

Au début des années soixante-dix, la Toei confie à Shunya Ito l’adaptation d’un manga pour adultes à succès avec la condition de faire jouer leur star Meiko Kaji . Ito accepte et s’investit particulièrement dans ce projet qui prend pour titre La femme scorpion, un film de femmes en prison. Dès le premier épisode d’une série qui en comptera quatre, la puissance visuelle du cinéaste s’affirme entre sommet d’intensité plastique et déchaînement de violence teinté d’érotisme. On découvre alors un grand cinéaste féministe, pas seulement politiquement au sens classique du terme, mais au sens japonais, en tant qu’homme fasciné par son actrice à qui il donne probablement son plus beau rôle.

Fort du succès de La femme scorpion, la major commande donc à Ito une suite Elle s’appelait Scorpion (1972) et cette Tanière de la bête (1973), épisode dont la radicalité provoqua son évincement du projet.

 

 

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La tanière de la bête
1973

(Joshuu sasori : Kemono-beya). Avec : Meiko Kaji (Nami Matsushima alias Scorpion), Mikio Narita (Détective Kondo), Reisen Lee (Katsu), Yayoi Watanabe (Yuki), Koji Nambara (Sameshima). 1h27.

Genre : film érotique