Adieu les cons

2020

Avec : Virginie Efira (Suze Trappet), Albert Dupontel (JB), Nicolas Marié (M. Blin), Jackie Berroyer (Dr. Lint). 1h27. .

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est condamnée pour avoir respiré trop d'aérosol dans le salon de coiffure dont elel était si fière, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Dupontel reprend la trame de 9 mois ferme, son film jusqu'à présent le plus abouti. Il intervertit juste les rôles: Suze Trappet prend en otage JB alors que dans le précédent film c'était Bob qui prenait en otage Ariane Felder. Cependant dans l'un et l'autre film, c'est toujours l'homme (incarné par Dupontel) qui doit prouver son innocence aux yeux de la justice.

Le film est plus déjanté, moins réaliste et donc un peu moins touchant. Sans doute parce que les personnages sont condamnés : à la solitude pour JB, à la mort pour Suze et au noir pour M. Blin. Très touchante interprétation de Jackie Berroyer en docteur Lint retrouvant le chemin de chez lui avec des livres et des photographies. Le film fonctionne ainsi comme une suite de bulles burlesques qui éclatent dans une belle fin tragique qui évoque en plus douce celle de Bonnie and Clyde (Arthur Penn, 1967).

Jean-Luc Lacuve, le 22 mai 2021