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Irak,
18 novembre 2005. Ahmad et Jafar vont chercher chez des islamistes radicaux
qu'ils craignent une bombe qui leur permettra d'accomplir une action d'éclat
contre les Américains, autant pour l'argent que cela leur rapportera
que pour le salut de leur âme. Ils passent sans encombre le poste de
police.
Le caporal Ramirez qui commande un escadron chargé de trouver des terroristes est fatigué et réclame sans l'obtenir un examen médical pour les cauchemars qu'il fait. Les militaires se savent peu soutenus par l'armée qui leur versera une pension dérisoire s'ils sont blessés.
Les habitants d'Haditha sont inquiets, ils ont vu Ahmad et Jafar enterrer leur bombe sur la route. Ils savent que les représailles américaines seront terribles mais ils n'osent pas non plus dénoncer les radicaux islamistes par craintes de représailles pires encore.
Le 19 novembre 2005, Ahmad et Jafar sont en poste dans une maison déserté d'Haditha et font exploser la bombe lorsque passe le convoi de Marines commandé par Ramirez. En représailles, les soldats attaquent brutalement les habitants du périmètre, faisant 24 morts, hommes, femmes et enfants...
Couverts par leur hiérarchie, les soldats ne sont d'abord pas inquiétés mais une vidéo tournée par les habitants faisant s'exprimer les témoins du massacre émeut l'opinion internationale. Ne seront mis en accusation que les soldats ayant tiré, laissant impunie la hiérarchie qui les a encouragés.
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Battle
for Haditha fait partie des six films américains de 2007 et 2008
qui abordent l'occupation en Irak avec Grace is gone (James C. Strouse,
2007), Redacted (Brian de Palma, 2007),
Soldier's tale (Penny Allen,
2007), Standard Operating procedure (Errol Morris, 2008) et Démineurs
(Kathryn Bigelow ,2008).
Il propose aussi les figures obligées de cette guerre interminable et invisible possède : le convoi, l'embuscade, la caméra vidéo (ici le téléphone portable télécommande), le barrage routier, le labyrinthe.
Le décor est vraisemblable : la quasi-totalité des rôles des habitants et insurgés irakiens sont tenus par des Irakiens réfugiés en Jordanie et parmi les Marines montrés à l'écran certains, Elliot Ruiz et Eric Mehalacopoulos sont d'ex-Marines revenus d'Irak.
En structurant son récit par les incrustations des différentes heures précédant la tuerie, Nick Bromfield entend faire preuve d'objectivité dans sa dénonciation de la logique de destruction qui s'est emparé de l'Irak. La démonstration est pourtant trop souvent caricaturale : la population d'Haditha est, charmante, joyeuse et sensuelle, les extrémistes extrémistes, les soldats paumés, inconscients et prêts à la première tuerie venue et la hiérachie bornée, incompétente et lâche.
Jean-Luc Lacuve le 21/01/2010
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Editeur : MK2. Février 2010.
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