To Dorothy, a son

1954

(To Dorothy, a son). D’après la pièce de Roger MacDougall. Avec : Shelley Winters (Myrtle La Mar), John Gregson (Tony Rapallo), Peggy Cummins (Dorothy Rapallo), Wilfrid Hyde-White (Mr. Starke), Mona Washbourne (Mid Wife Appleby), Hal Osmond (Livingstone Potts), Hartley Power (Cy Daniel). 1h19.

Myrtle La Mar, showgirl américaine, découvre les étonnantes dispositions testamentaires de son oncle : son ex-mari Tony Rapallo héritera de deux millions de dollars s’il devient père d’un petit garçon. Dans le cas contraire, Myrtle héritera à sa place. Elle décide de traverser l’Atlantique afin de retrouver Tony en Grande-Bretagne et d’empêcher l’héritage. Mais Dorothy, la nouvelle épouse de Tony, est enceinte.

To Dorothy, a Son est une comédie enlevée, emplie de cet humour britannique si brillant. Autour d’un héritage, deux femmes, et en creux, deux visions de la femme et du couple s’opposent. D’un côté, Myrtle, interprétée par Shelley Winters, Américaine blonde, chic, énergique et pleine de ressources, incarnation du sex symbol. De l’autre côté, Dorothy, la nouvelle épouse, en fin de grossesse délicate, qui ne quitte jamais son lit et convoque son époux à l’aide d’une cloche ! Campée par Peggy Cummins, elle est la femme au foyer.

Entre les deux, un homme, charmant, mais quelque peu transparent. Une fois les parts d’héritage en poche, rien ne changera. Chacune ayant atteint son objectif - de belles fourrures pour l’une, de beaux enfants pour l’autre - elles s’exclameront en les admirant : « You’re mine, all mine ! ». La cinéaste ne propose pas de solution et filme, avec empathie et humour, des relations de couples peu satisfaisantes.