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(1885-1947)
Futuriste

Luigi Russolo est un peintre et compositeur italien. Membre important du mouvement futuriste, il est considéré comme le père de la musique bruitiste.

Solidité du brouillard 1912 Venise, Musée Guggenheim
Dynamisme d'une automobile 1913 Paris, MNAM

Luigi Russolo nait le 30 avril 1885 à Portogruaro  dans la province de Venise.  Il grandit dans une famille de musiciens : son père, qui est horloger de profession, joue de l'orgue à l'église et ses deux frères sont pianiste et violoniste. Il commence l'étude du violon mais l'abandonne alors qu'il est âgé de seize ans en faveur de la peinture.

En 1909, il expose à la Famiglia artistica, une galerie de Milan. C'est à cette occasion qu'il rencontre Umberto Boccioni et Filippo Tommaso Marinetti, fondateur du futurisme, auquel il adhère en signant le Manifeste des peintres futuristes (11 février 1910) et le Manifeste technique de la peinture futuriste (11 avril 1910). Il participe aux expositions futuristes en traitant de thématiques liées à la ville, à la vie nocturne, à la vitesse, au travail, au portrait. Son langage plastique est très varié (voir ses tableaux réalisés entre 1910 et 1913 : Éclairs, Synthèse plastique des mouvements d'une femme, Solidité du brouillard, Dynamisme d'une automobile, Autoportrait futuriste, Lignes-forces de la foudre).


En réponse au Musica Futurista de son ami, le musicien futuriste Francesco Balilla Pratella, Luigi Russolo écrit le 11 mars 1913 un manifeste intitulé L'Art des bruits, où il théorise notamment l'emploi du son-bruit dans le domaine musical et prévoit l'avènement d'une musique nouvelle qui trouvera son inspiration dans les nouveaux bruits produits par les machines inventées par l'homme. Ce manifeste et l'ensemble des théories développées par Russolo constituent aux yeux de certains « les bases du renouveau musical du xxe siècle ». Russolo étend la musique jusqu'à lui faire accepter tous les sons et bruits imaginables.

Par la suite, il réalise avec Ugo Piatti des machines sonores baptisée « intonarumori » (littéralement « joueur de bruits »), qui préfigurent ce que seront plus tard la musique concrète et la musique électronique.
Luigi Russolo abandonne la peinture pour se concentrer sur la musique. Les concerts futuristes qu'il dirige à partir d'avril 1914, dont celui de Paris en 1921, attirent un public nombreux, parmi lesquels Igor Stravinski, Darius Milhaud, Maurice Ravel, Alfredo Casella, Piet Mondrian. Refusant de s'inscrire au parti fasciste à l'époque où le mouvement futuriste devient l'art officiel sous Mussolini, il est mis à l'écart du futurisme, mais s'en rapprochera de nouveau plus tard.  Il meurt le 4 février 1947 à 61 ans à Cerro di Laveno.