Aphrodite, dite Vénus de Milo
Vers 100 avant J.-C.
Île de Mélos (Cyclades, Grèce)
H. : 2,02 m.hauteur totale : 211 cm
largeur maximum : 36 cm
profondeur maximum : 64 cm
tour de poitrine : 121 cm
tour de taille : 97 cm
tour de hanches : 129 cm
Le poids est d'environ 1 000 kg soit 1 tonne environ

La Vénus de Milo est une célèbre sculpture grecque de la fin de l'époque hellénistique (vers 130-100 av. J.-C.) qui pourrait représenter la déesse Aphrodite, Vénus pour les Romains.

Découverte en 1820 sur l'île de Milo, d'où son nom, elle est actuellement conservée au musée du Louvre.

La statue représente une femme plus grande que nature (hauteur sans la plinthe : 2,04 mètres), debout, en appui sur la jambe droite et la jambe gauche légèrement fléchie, le pied (disparu) dépassant de la plinthe. Le haut du corps est dénudé ; le bas est revêtu d'un himation roulé autour des hanches. Les cheveux sont relevés en un chignon maintenu par un bandeau, dont s'échappent trois mèches tombant sur la nuque. Elle est constituée de deux blocs en marbre de Paros qui se rejoignent au milieu du bourrelet de l'himation.

L’identification de la statue, difficile en l’absence d’attribut, a fait l’objet, depuis sa découverte, de multiples hypothèses et suscité de nombreuses études.

Voici les conclusions de la dernière en date[5] (1985), réalisée par Alain Pasquier, conservateur en chef du département des antiquités grecques et romaines du musée du Louvre :

« Les conditions de la trouvaille et de l’acquisition, l’état de conservation de la pièce, et l’histoire des fragments exhumés à Mélos se sont conjurés pour que la statue garde son mystère. Il n’est donc rien, à ce propos, qui puisse être prononcé avec certitude. Mais si l’on veut bien raisonner en termes de probabilité, c’est Aphrodite, sans doute, qui se présente comme l’identification la plus vraisemblable. L’histoire de l’iconographie de la déesse de l’Amour plaide en tout cas dans ce sens. Car pour revenir à des éléments simples, et ne laisser parler que le bon sens, cette effigie, où l’exaltation de la beauté du corps féminin le dispute à la souveraineté de l’attitude, correspond tout à fait à ce que nous connaissons des images d’Aphrodite. (…) Quant au geste, contentons-nous d’un à peu près : le bras droit croisait le corps, et la main venait à la hauteur de la hanche gauche ; et le plus vraisemblable est que le bras gauche occupait une position élevée : plus de précision serait téméraire. »

En ce qui concerne l’origine et la datation de la statue, « au prix d’une pyramide d’hypothèses dont il est inutile de souligner la fragilité », la Vénus de Milo serait « l’œuvre d’un artiste originaire de la Grèce d’Asie Mineure, dont la carrière occupe la génération des années 120-80 av. J.-C. »

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Vénus de Milo
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