Hommage à Delacroix 1864 Paris, Musée d'Orsay
Un atelier aux Batignolles 1870 Paris, Musée d'Orsay
Autour du piano 1885 Paris, Musée d'Orsay
     


Né à Grenoblele 14 janvier 1836, il étudie avec son père Théodore Fantin-Latour (1805-1872), artiste, puis avec Horace Lecoq de Boisbaudran à la Petite École de dessin de Paris. Il entre à l'École des beaux-arts en 1854 et participe à l'éphémère expérience de Gustave Courbet en 1859. Il épouse la peintre Victoria Dubourg en 1876. Il passe ensuite ses étés dans la résidence de la famille de sa femme à Buré en Basse-Normandie.

Membre du groupe dit « de 1863 », puis du Cénacle des Batignolles d'où surgira l'Impressionnisme, il est un peu, remarquait Gustave Kahn, le chaînon qui unit les peintres d'aujourd'hui à la peinture romantique.

Fantin rénove le portrait collectif avec de grands tableaux-manifestes : Hommage à Delacroix, 1864; Le Toast, hommage aux peintres réalistes 1865, fragment à la Freer Callery, Washington; L'Atelier des Batignolles, hommage à Manet; Un coin de table, hommage aux jeunes poètes parnassiens, 1872, dont Verlaine et Rimbaud ; Autour du piano, hommage aux musiciens et musicologues 1885.

Ses natures mortes, fleurs ou fruits, ont souvent trouvé acquéreur ; ses scènes d'intérieur sont réalisées dans une gamme quasi monochrome de gris et de brun. C'est son ami Whistler qui a attiré en Angleterre l'attention sur Fantin, à une époque où la peinture impressionniste française était peu appréciée dans ce pays. Il l'a ainsi mis en relation avec son beau-frère Francis Seymour Haden et avec le graveur Edwin Edwards. Passionné de musique Berlioz, Schumann, Wagner, Fantin cherche à la transcrire par des peintures fluides exécutées en longues touches, Trois filles du Rhin, 1876, et lui consacre la plupart de ses lithographies. Ses portraits de sa femme Victoria Dubourg, ou de ses amis, Manet, Verlaine, ont un réalisme harmonieux et incisif.

 

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Henri Fantin-Latour
(1836-1904)
 
   
Réaliste