DVD

Editeur : Carlotta-Films, mars 2009. Nouveau master restauré, version originale, sous-titres français. Format 2.35. 15 euros.

Suppléments:

  • Préface de Charles Tesson
  • Bande-annonce

 

Trois étudiants partent en vacances au bord de la Mer du Japon. Au cours d’une baignade, leurs vêtements leur sont dérobés et remplacés par de vieux uniformes de soldats et d’étudiants coréens. Contraints de les porter faute de mieux, ils sont bientôt suspectés d’être entrés clandestinement au Japon et pris en chasse par la police…

Le Retour des trois soûlards entraîne le cinéma d’Oshima sur la voie du burlesque, tout en explorant, dans le droite lignée d’À propos des chansons paillardes au Japon, la culture populaire et l’imaginaire collectif du Japon d’après-guerre. Mais cette fable identitaire assume également les enjeux sociopolitiques de l’époque : le sort que le Japon réserve à ses résidents coréens, ou son rôle « pacifique » dans le conflit vietnamien. Nouvel outrage à la bienséance cinématographique, Le Retour des trois soûlards fut d’ailleurs l’occasion d’une nouvelle rupture entre Oshima et la Shochiku.

 

Préface de Charles Tesson

Comédie burlesque de nature politique, le film est tourné juste après La pendaison. Il prend parti contre l'engagement américain au Viêt-Nam et se centre sur l'immigration clandestine des coréens, le refoulé de l'âme japonaise.

Le titre peut induire en erreur. Le film n'a rien d'une farce militaire. ils sont trois lycéens mais ce ne sont pas des soûlards.

Le costume fait-il le Japonais? Suffit-il de porter un kimono, une tenue de samouraï pour être japonais?

Dans La cérémonie, Oshima avait déjà attaqué le force inhumaine du protocole qui peut exister sans les corps supposés le nourrir, incapable par leur absence d'y mettre fin puisque le mariage avait lieu sans la présence de la mariée.


Ce cinquième film distribué par la Shochiku qui le déteste film marque la fin de l'accord de distribution entre les deux compagnies. Oshima se tourne vers la nouvelle compagnie de distribution l'Art Theatre Guild qui vient de distribuer La pendaison


 

 
présente