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Avec : James Mason (Hendrik van der Zee), Ava Gardner (Pandora Reynolds),
Nigel Patrick (Stephen Cameron), Sheila Sim (Janet), Harold Warrender
(Geoffrey Fielding), Mario Cabré (Juan Montalvo), Marius Goring
(Reggie Demarest), John Laurie (Angus), Pamela Mason (Jenny) A la fin de l'été 1930, un corps est retrouvé sur la côte espagnole. L'oncle Geoffrey raconte... Pandora Reynolds est une belle chanteuse américaine, adulée de tous. Mettant ses prétendants à l'épreuve, elle demande à Stephen Cameron, un pilote automobile britannique, de jeter sa voiture du haut de la falaise. En échange, elle lui fait une promesse de mariage. Intriguée par un yacht appartenant à un certain Hendrick van der Zee, elle s'y rend à la nage. Ce dernier n'est autre que le Hollandais volant, un marin maudit condamné à naviguer éternellement qui n'est autorisé à vivre une vie humaine que six mois tous les sept ans. A moins qu'une femme n'accepte de mourir par amour pour lui... Loin d'être un succès public lors de sa sortie, Pandora a depuis gagné ses galons de " grand film ". Célébré par la critique, il est aujourd'hui considéré comme un classique du septième art, un des plus beaux représentants du genre romanesque. Et pour beaucoup, Ava Gardner, sublimée par la photo de Jack Cardiff, n'a jamais été aussi belle à l'écran...
Ava Gardner et James Mason ? À noter - Pandora a été tourné en Espagne, à Tossa
del Mar au nord de Barcelone. Ava Gardner tomba amoureuse de l'Espagne
et quand elle voudra s'écarter d'Hollywood en 1955, elle viendra
y vivre 13 ans avant de s'installer à Londres. - Un rêve de cinéma Ce court documentaire évoque le travail d'Albert Lewin, qui réalisa, produisit et écrivit le scénario du film, tout en s'entourant d'un des meilleurs directeurs de la photographie de l'époque, Jack Cardiff. Il revient également sur le rôle d'Ava Gardner, qui rendit Frank Sinatra fou de jalousie... ? Caractéristiques techniques du DVD Couleur - 4/3 - 1.33 - VF - VO - VOST - Mono - Zone 2 - PAL - DVD 9 - 1h58
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Pierre Legendre : [...] On entre dans un cabaret célèbre, on voit les coulisses, on sent la ville qui l'entoure Et comme dans tous vos films, vous maniez la durée, on sent le poids du temps ; le temps est comme un personnage qui représente ce qu'il y a de pesant dans les institutions. On est là dans un certain lieu, comme les abeilles dans une ruche, chacun est à sa tâche. Et puis, il y a l'extérieur, les trottoirs, les gens qui passent, les voitures Ici, c'est un univers qui fonctionne comme s'il n'y avait rien d'autre. Voilà, il s'agit d'abord d'entrer dans un film de Wiseman. Vos films ne sont pas des documents d'information qui montrent la vie dans ses dimensions ordinaires mais aussi tout un monde de questions qui s'expriment entourées de mystère. Qu'estce qui vous a donné envie de faire un film sur le cabaret ? Frederick Wiseman : Je crois probablement qu'il y a plusieurs raisons. Ça m'amuse et, je crois, il y avait le pari que ce soit une grande différence entre le cabaret et le ballet. Et aussi dans les questions un peu plus abstraites, j'étais très intéressé par les fantasmes. Je ne sais pas s'ils sont en conflit, mais il existe différents fantasmes dans le monde de ce cabaret, les fantasmes des propriétaires, des actionnaires qui veulent gagner de l'argent en montrant le corps des belles filles complètement nues, les fantasmes du public qui vient voir ça, les fantasmes des danseuses acceptant des chorégraphies et des rôles presque nus. Toutes ces questions m'intéressent Il y a aussi que le Crazy Horse n'est pas vulgaire, dans le sens du burlesque d'autrefois, c'est une suggestion de vulgarité, et ça c'est aussi un sujet. P. L. : [...] Maintenant parlons de DESIRS, titre de la revue du cabaret. Bien sûr, il y a dans le mot revue l'allusion ironique au défilé militaire ; mais ce qui m'intéresse particulièrement, c'est quelque chose qui est de l'ordre du théâtre : les lettres du mot DESIR sont des personnages avec lesquels les jeunes filles dansent et chantent. Ça me fait penser à l'Alphabet de Michel Leiris qui personnifie les lettres : D, c'est l'obésité; I, c'est un soldat au garde-à-vous Les lettres de DESIR ont un parfum poétique, qui se mélange avec tous les ingrédients du spectacle et finalement soutient la mise en scène. Reprendre le titre de la revue en tête du film, c'est du théâtre redoublé : il y a le théâtre de la revue dans le Crazy, et le Crazy devient à son tour théâtre pour le cinéma. Et vous, comment voyez-vous le titre ? F. W. : Pour moi, il y a plusieurs choses dans le titre. On peut voir
la chose la plus littérale, le nom du spectacle, le nom que les
gens du Crazy ont donné au spectacle. Mais c'est aussi, pour
moi, ambigu et ironique, parce que nous avons tous des désirs,
et le Crazy Horse joue avec les désirs des gens autour des belles
femmes. Mais c'était assez compliqué, parce que au moins
50% du spectacle suggère l'érotisme entre femmes, faire
l'amour avec une femme ou l'acte de la masturbation. Tous les deux sont
des aspects du désir, mais il n'y a rien dans le spectacle qui
suggère le désir entre homme et femme. Ça, c'est
lié à la fabrication des fantasmes du spectateur, et aussi
des fantasmes des actionnaires et des chorégraphes sur ce qu'est
le désir du spectateur. P.L. : En fait, il y a ce côté de comédie, parce
que toutes ces femmes font du cinéma, elles ne sont pas dupes.
Mais on entrevoit un conflit latent entre le metteur en scène
et ces jeunes filles qui cherchent à préserver un quant-à-soi.
C'est pourquoi, à un certain moment, Decouflé évoque
" un mur invisible ". En regardant le film en train de se
monter, j'ai pensé que le nu ici est une illusion. Alors, quand
je cherchais un titre pour écrire sur ce film, m'est venu à
l'esprit le mot " pudeur ". Cela tient beaucoup au raffinement
des éclairages. Manier l'ombre et la lumière. Il faut
revenir à l'idée du cabaret. Les cabarets ont été
des lieux sombres comme des cavernes, très mal vus des moralistes
au XIXe siècle ; des lieux sombres, mal éclairés,
où il se passe des choses immorales. Mais quand le théâtre
s'en est mêlé, l'ombre et la lumière sont devenues
des objets esthétiques, et on en a fait quelque chose de tout
à fait inattendu. [...] F. W. : J'aime beaucoup ce que vous dites, mais quand je travaille
je n'ai pas ces pensées. Je suis très content que vous
le disiez, et je crois que votre description de la scène est
juste ; j'ai pensé exactement la même chose. Moi, je n'ai
pas l'expérience dans la campagne, j'ai l'expérience dans
l'abattoir, c'est la même chose. Les gens achètent, il
y a mise aux enchères ; j'ai eu exactement la même association.
[...] : Le Crazy Horse - Féminité, créativité et audace Le Crazy Horse fut fondé en 1951 par Alain Bernardin et inaugura
DÉSIRS, son actuel show signé Philippe Decouflé
et Ali Mahdavi en septembre 2009. |
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présentent
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Pandora d'Albert Lewin
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