Editeur : Wild Side Video, février 2009. 1h33 minutes. Master restauré. Langues : Français & Anglais Mono. Sous-titres : Français.

suppléments :

  • Présentation du film et portrait de Sergio Corbucci par Jean-François Giré, auteur du livre Il était une fois... le western européen (13’)
  • Galerie photos
  • Bande-annonce originale du film

À la tête d'un groupe de chasseurs de scalps, Duncan, un métis, massacre tous les habitants d'un village indien Navajo et les scalpe. Joe, seul rescapé du carnage, décide de venger la communauté. Les assassins espèrent vendre leurs scalps au shérif de Pyote. Ils ont la mauvaise surprise de s'entendre dire que les temps ont changé et qu'ils sont maintenant considérés comme des assassins. Un homme mystérieux leur donne l'information comme quoi, ils pourront dérober une somme importante d'argent enfermée dans le coffre fort du train qui va de Hot springs à Esperanza....

Sergio Corbucci, avec sa faconde habituelle et son sens de la démesure, signe un western haletant, violent, sans concession, et offre à Burt Reynolds son premier rôle important.

Navajo Joe, accompagné d’une musique survoltée d’Ennio Morricone, est l’un des rares westerns italiens dont le héros est un Indien et traite du problème du métissage. Le chasseur de scalps, Duncan, est un personnage aux sentiments exacerbés. Alter-ego de Joe, il offre au comédien Aldo Sambrell (second couteau chez Sergio Leone) l’une de ses plus belles compositions de tueur implacable, damant presque le pion au héros.

Dépassant le thème central de la vengeance, Corbucci développe celui de la lâcheté collective, qui deviendra récurrent au cours de sa longue saga westernienne.

 

Présentation du film par Jean-François Giré

Le justicier du Minnesota fut le premier western de Corbucci. La figuration espagnole se prête plutot aux visages mexicains et les maisons blanches d'Almeria avec l'habitat local. C'est pourquoi l'action est déplacée vers la frontière Texas-Mexique.

les Italiens se montrent prudents sur la condition indienne. Une exception ici avec la loi américaine protégée par un indien.

Les thèmes du métissage, de la lâcheté collective et du corbillard sont récurrents chez Corbucci.

Musique très envahissante de Morricone qui la signe sous un pseudonyme de Leo Nichols. Le piano est employé comme une percussion et les voix comme des cris.

 

 

 
présente
 
Navajo Joe de Sergio Corbucci