Editeur : Montparnasse, juin 2012. Format : 1.37 et 1.77. DVD 1 : El Sicario, chambre 164. DVD 2 : Sous le niveau de la mer, Le passeur. 20 €

Gianfranco Rosi est né à Asmara en Erythrée. Il a vécu à Rome et à Istanbul a fait des études de Sciences Politiques en Italie puis de cinéma à la New York University Film School à 21-22 ans où il réalise trois courts métrages institutionnels pour la ville de New York. Il possède la double nationalité américano-italienne mais se revendique italien. Il a délaisse l'Italie de Berlusconi pour s'installer à Paris.

El Sicario, Chambre 164 (2010, 1h20)

Nous avons rendez-vous avec un tueur du cartel des narcotrafiquants mexicains. Véritable expert en torture et en kidnapping, cet homme qui a tué des centaines de personnes a connu une première vie professionnelle dans les forces de police locales. Au moment où la caméra s'apprête à recueillir son témoignage, . La tête masquée, il livre les confessions détaillées de vingt ans de sa vie.

Basé sur l'article " The Sicario " écrit par Charles Bowden et publié dans Harper's Magazine en 2009, Gianfranco Rosi mène ici un face à face fascinant. Le récit du tueur à gage est une exploration terrifiante d'une organisation criminelle de grande envergure, imbriquée jusque dans les hauts lieux de la société mexicaine. Il y détaille les méthodes de recrutement, mais aussi les différents traitements réservés aux victimes. Le réalisateur réussit toutefois à dépasser le simple film de témoignage, à travers une mise en scène qui voit le sicario agrémenter ses propos de dessins, voir même de mimer des scènes de torture...

 

Sous le niveau de la mer (2008, 1h53)

À 300 kilomètres au sud-est de Los Angeles et 35 mètres sous le niveau de la mer, un groupe de marginaux vit au milieu du désert. Il ne s'agit pas d'une communauté de hippies, seulement de gens qui ont tourné le dos à la société autant qu'ils en ont été exclus.

Rosi raconte les histoires de sept personnages : Ken, Lily, Mike, Wayne, Carol, Cindy et Sterling. Les chemins qui les ont conduits à ce coin du désert californien sont tous différents : l'un a l'anarchie pour idéal, un autre voudrait revenir à la " civilisation ", l'un est diplômé en théologie, un autre a découvert sa féminité après le Vietnam, l'un écrit des chansons, un autre déteste les mouches... Et puis il y a un huitième personnage, le désert lui-même, qui ne sert pas seulement de toile de fond mais, comme le dit le réalisateur, "peut tuer l'été et engloutit le monde la nuit".

 

Le passeur (1993, 0h55)

Bénarès (Inde), dernier sanctuaire de la vie avant d'entreprendre l'ultime traversée. Voguer le long du Gange avec Gopal le passeur, c'est un peu comme s'aventurer à la croisée des mondes ; aussi bien entre la vie et la mort qu'entre l'Orient et l'Occident. Assommés par les traditions indiennes ; nous découvrirons des enfants, pèlerins, pleureuses, cendres et morts ; autant d'éléments qui constitueront la toile de fond de ce voyage.

 

 

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Trois films de Gianfranco Rosi