Editeur : Wild Side Video, janvier 2012. 12 €.

Supplément :

  • Entretien avec Jean-Luc Godard (60 mn)

Une symphonie en trois mouvements. Des choses comme ça : En Méditerranée, la croisière du paquebot. Multiples conversations, multiples langues entre des passagers presque tous en vacances... Notre Europe : Le temps d’une nuit, une grande sœur et son petit frère ont convoqué leurs parents devant le tribunal de leur enfance. Ils demandent des explications sérieuses sur les thèmes de liberté, égalité, fraternité. Nos humanités : Visite de six lieux de vraies/fausses légendes, Egypte, Palestine, Odessa, Hellas, Naples et Barcelone.

Premier film après l'exposition Voyage(s) en utopie du centre Pompidou, Film Socialisme en reprend la structure en trois parties. Voyage (s) en utopie exposait "Le théorème perdu", celui qui permet de trouver la solution de l'équation x+3=1. Le parcours consistait à explorer avant-hier (première salle de l'exposition, nommée -2), puis hier (nommée 3) pour aboutir à aujourd'hui (troisième salle nommée 1). Il consistait, en reprenant les mots associés aux salles à "avoir été" et "à voir" pour "être".

Film Socialisme inverse ce parcours en explorant dans sa première partie nommée "Des choses comme ça", tout à la fois le présent et le verbe être. La seconde partie, "Quo vadis europa", est celle de l'avoir, entendu aussi comme à-voir et parle du futur. La troisième est celle de l'avoir-été, de l'histoire.

Godard dresse un portrait peu glorieux de notre présent dans un voyage sur le Costa Concordia tout aussi mystérieux que sont mystérieux ses passagers et leurs motivations. Dans la seconde partie, Godard propose donc de cesser d'être stable, satisfait, pour privilégier, contre la doxa habituelle, l'avoir sur l'être. Il faut donner du sens, des armes aux exclus, de l'avoir, tout ce qui est à voir aujourd'hui comme demain avec les enfants. La troisième partie est un appel à la vigilance.

 

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Film Socialisme de Jean-Luc Godard