DVD Voyage à Tokyo par Carlotta-Films

Editeur : Bach Films, octobre 2007.Version Originale Anglais sous-titrée Français. Son Mono. 1h24.

Supplément :

  • Le film d'horreur par Laurent Préyale

Lord Ambrose d’Arcy, personnage cupide et avide de gloire, s’empare de l’œuvre du talentueux professeur Petrie. En voulant la récupérer, ce dernier provoque un incendie et son visage est atrocement brûlé. Dès lors, il traîne son amère vengeance et hante les couloirs de l’Opéra de Londres où sont jouées ses œuvres dont le triomphe fait la renommée d’Ambrose d’Arcy.

Fisher décrit deux univers bien distincts. L'univers de l'opéra qui est le lieu de la normalité et l'univers du fantôme et représente l'anormal. L'opéra est le lieu ou se réunit toute la société pour assister aux divers opéras représentés. Cet univers de la normalité est donc figuré par la société elle-même et ceux qui la compose.

Description de deux univers

L'univers de l'anormal, représenté par le fantôme, est un monde complètement dominé par le fantôme. Cependant, il arrive au fantôme d'errer dans l'opéra c'est-à-dire dans le monde normal. Il ne peut s'y montrer aux yeux des habitants de cet univers, car ce dernier étant le représentant de l'anormal, il n'a nullement sa place au sein de cet univers, il ne peut qui errer. Quand le fantôme se présente pour la première fois face à Christine cette dernière prend peur et s'évanouie. Ce comportement est tout à fait louable puisqu'étant résidente de l'univers de la normalité elle ne peut concevoir qu'un tel être puisse être résident lui aussi de ce monde.

Le fantôme prend place deux fois dans l'univers de l'opéra. La première fois pour parler à Christine et la seconde fois à la fin du film. Lors de cette seconde esquisse, le fantôme observe Christine chantait. Mais lorsque qu'un lustre menace de lui tomber dessus à la fin du chant, le fantôme enlève son masque et sauve Christine. Ce geste est symbolique puisqu'en enlevant son masque, le fantôme veut démontrer à cette société (qui représente la norme) qu'en étant différent nous pouvons tout de même faire partie de cette norme. Le fantôme ne pouvait mourir dans l'univers de la normalité qu'en enlevant son masque. S'il avait gardé son masque cela serait rentrer en contradiction avec cette jonction entre les deux univers. Cela aurait voulu dire que l'univers du normal et de l'anormal forment un seul et même univers ce qui est faux.

Une vision personnelle du personnage du fantôme

Terence Fisher offre au spectateur dans son film, un portrait personnel du fantôme. Dans la version de Rupert Julian réalisé en 1925, ce dernier offrait une version terrifiante du fantôme. Le personnage avait emprisonné Christine et c'est elle qui lui avait arraché son masque. De plus la seule apparition du fantôme dans l'opéra était lors d'un bal qui avait été donné et ce dernier avait revêtu le costume de la mort (cette scène était par ailleurs tourné en couleur par l'acteur). Dans le film de Julian le fantôme n'avait pas une dimension humaine comme dans le film de Fisher. Ce dernier lors de la séquence de fin finit de peindre le portrait de son personnage. Lorsque Christine chante, Fisher filme en gros l'œil du fantôme. Ce plan a une forte signification mais elle peut-être prise de deux façons différentes. Dans un premier cas, le spectateur peut voir dans ce plan une humanisation du fantôme et c'est-à-dire une normalisation de l'anormal. Rappelons-le, le fantôme était auparavant un résident de cet univers de la norme. En filmant le fantôme en train de pleurer, cela lui redonne sa dimension humaine, normale qu'il avait perdue. Dans un second cas le spectateur peut voir dans ce plan une incompréhension. Il ne comprendra pas ce dernier car pour lui, le fantôme ne peut en aucun cas faire parti de cet univers. Lui rendre son humanité de en le filmant en train de pleurer nuit justement au portrait qu'en a fais dès le début le réalisateur. C'est tout de même le personnage qui charge son compagnon de saboter la pièce mais également de tuer le dératiseur et même un décorateur.

Anthony Boscher le 05/11/2007

 

Le film d'horreur par Laurent Préyale

Ce documentaire a pour vocation de tracer l'histoire du film d'horreur aux Etats-Unis a travers différentes époques comme la période des années 1930 jusqu'à nos jours. Préyale ne cherche pas à théoriser le genre mais dresse plutôt un constat de ce genre. En effet, il ne cherche pas non plus à s'étaler sur la question du genre puisqu'il parle de films comme "Frankenstein" comme des films d'horreur alors que l'on pourrait également le classer dans la catégorie des films fantastiques. Préyale s'intéresse également à des acteurs qui ont incarnés des grandes figures du genre comme Dracula par exemple. Il consacre une petite partie de son documentaire aux nombreuses parodies de films qui ont pu être tournées comme Pour Frankenstein par exemple.

 

Bach-Films
 
présente
 
Le fantôme de l'opéra de Terence Fisher