Editeur : Montparnasse. Avril 2013. Coffret 4 DVD. DVD1 : Les chevaux de feu. DVD 2 : Sayat Nova. DVD 3 : La Légende de la forteresse de Souram. DVD 4: Achik Kérib, conte d’un poète amoureux. 30 €.

Suppléments :

• DVD1 : Eros et Thanatos (30 min). Dans la lignée de réalisateurs tels que Fellini, Tarkovski, Bergman ou Kurosawa, Paradjanov a créé un langage cinématographie d’auteur unique.
• DVD2 : Souvenirs de Sayat Nova (30 min). Censuré pendant 40 ans, Sayat Nova est un des chefs-d’œuvre de Paradjanov. Ce documentaire revient sur les déboires rencontrés par le film, et livre également une analyse de cette œuvre majeure de la filmographie du cinéaste.
• DVD3 : Andreï et Sergueï (35 min). Andreï Tarkovski et Sergueï Paradjanov, malgré leurs caractères bien opposés (le premier était introverti, le second extraverti), ont toujours noué des liens d’amitiés très forts. Ce documentaire revient sur les rapports entre ces deux immenses cinéastes, à travers de nombreux extraits de leurs œuvres, mais aussi des témoignages de leurs proches.
• DVD3 : Orpheus descending (33 min). À travers des extraits de films de Pasolini, Tarkovski ou encore Paradjanov, ce documentaire revient sur la vie de ce dernier, de son enfance baignée de cultures chrétiennes et musulmanes à Tbilissi, à ses multiples arrestations par le régime communiste.
• DVD4 : Moi, Sergueï Paradjanov (25 min). À travers des photos de lui-même, des extraits de ses films, ainsi que des vidéos de tournage, Paradjanov revient sur la vie qu’il a menée.

Les chevaux de feu (1964, 1h31), Version originale ukrainienne, sous-titrée français. Le chef-d’œuvre qui le révéla à l’Occident, stupéfiant encore aujourd’hui par sa modernité, à contre-courant du cinéma soviétique officiel de l’époque car trop avant-gardiste, en rupture totale avec les codes du cinéma réaliste et socialiste.

Sayat Nova (1968, 1h10) Version originale arménienne, sous-titrée français. véritable choc esthétique, rencontre miraculeuse d’une œuvre plastique, cinématographique et poétique, et censuré à sa sortie pour son anticonformisme.

La Légende de la forteresse de Souram (1986, 1h22). Version originale géorgienne, sous-titrée français, réalisé après 4 années de Goulag, inspiré d’une légende géorgienne, film remarquable pour ses fresques épiques et son goût pour la tradition du conte oral.

Achik Kérib, conte d’un poète amoureux (1988 1h14 – Version originale géorgienne, sous-titrée français), dernier film achevé de Paradjanov, présenté à la Mostra de Venise en 1988, et dédié à la mémoire de son ami Andreï Tarkovski, lui aussi longtemps persécuté par le régime communiste.

Voici enfin disponibles dans des versions originales restaurées (en ukrainien pour Les chevaux de feu, arménien pour Sayat Nova, géorgien pour La légende de la forteresse de Souram et Achik Kérib, conte d’un poète amoureux) inédites en DVD les quatre films majeurs du plus grand cinéaste arménien. Et en compléments de ce coffret 4 DVD, 2 heures 30 de documents sur Paradjanov et son cinéma, sa relation avec Tarkovski, une analyse de son film Sayat Nova

Réalisateur controversé en URSS, mais très défendu et apprécié par les cinéphiles occidentaux, Sergueï Paradjanov était le chef de fil d’un cinéma qui se voulait novateur, figuratif, à la recherche d’une nouvelle esthétique. Son univers symbolique, marqué par les mythes religieux de la région caucasienne, est l’emblème d’une opposition à un système soviétique radicalement antireligieux. Ceci lui valut des peines d’emprisonnement au Goulag, et ses films furent recherchés par les autorités russes pour être censurés, voir détruits. Ce "clown triste de la perestroïka", comme il aimait à se définir lui-même, a su créer tout un univers à l’écoute de l’Orient de son enfance, ludique et sensuel, rempli des contes qui courent des rives de la Mer Noire jusqu’aux frontières de Chine.

Dans la lignée de réalisateurs tels que Fellini, Tarkovski, Bergman ou Kurosawa, Paradjanov a créé un langage cinématographie d’auteur unique. Ce documentaire lève le voile sur les mystères qui entourent l’art du réalisateur d’origine arménienne. comporte des etraits des fresques de Kiev : Une femme ayant perdu son bien aimé, rencontre un nouveau désir, un nouvel homme ; un homme comme un bâton comme un fer chaud.

À travers des photos de lui-même, des extraits de ses films, ainsi que des vidéos de tournage, Paradjanov revient sur la vie qu’il a menée.