Editeur : Carlotta-Films, septembre 2008. Version originale, sous-titres français.

Suppléments:

  • making-of
  • la bande-annonce originale
  • le court-métrage : Marilena de la P7

1999, pendant la guerre du Kosovo. Un train transportant des équipements militaires de l’OTAN a reçu l’accord verbal du gouvernement roumain pour traverser le pays en direction de la frontière avec la Serbie. Mais, lorsque le train arrive dans le village roumain de Capalnita, Doiaru, le chef de gare, refuse de le laisser repartir…

Face au rêve américain incarné entre autre par la chanson California dreamin' des The mamas and the papas, la Roumanie apparait d'abord archaïque et corrompue.

Faut-il comme l'évoquent les premières images qu'elle soit mise au pas comme elle le fut avec les bombardements de mai 1944 de l'Angleterre et des USA lorsqu'elle était restée fidèle au régime nazi ?

La bombe qui a failli exploser aux pieds de l'enfant est, comme l'indique un gros plan "fabriquée aux Etats-Unis, assemblée à Newport en Californie". Entre colère et foi en l'enfance et notament en sa culture rock, le film hésite sans cesse pour finalement choisir une conclusion lumineuse avec l'épilogue à Bucarest en 2004.

Parcourant ainsi soixante ans d'affrontements, Nemescu peut bien être ironique face à l'histoire dans son carton final : "Le radar est devenu fonctionnel le 9 juin 1999. 2 heures avant, l'Otan annonçait la signature d'un traité de paix avec les armées Serbes du Kosovo... Ce qui a arrêté les bombardements et le conflit militaire".

J.-L. L. le 01/10/2008

Marilena de la P7 (0h39)

Quand il ne règle pas son compte à coups de poing à quelque camarade importun, Andrei, 13 ans, visage d'ange maudit, contemple Marilena, jeune et jolie prostituée. Ou bien il rêve d'elle lors des dîners familiaux, coincé entre une mère amère et un père las. Surpris en train de se masturber par ses parents, il se fait réprimander par son oncle qui lui explique que, sans argent, aucune fille ne voudra de lui....

Présenté sous le jour le moins symathique qui soit, Andrei sera transfiguré par son amour pour Milena. Belle utilisation du split screen. L'électrique Marilena plongera Bucarest dans l'obscurité en grillant un transformateur par le fluide de son chagrin d'amour. Petite fille ecervelée, elle finira tragiquement.

 

Bodega-Films
 
présente
 
California dreamin' de Christian Nemescu