Editeur : Wild Side Video, janvier 2010. Master restauré. V. O. avec sous-titres français. Durée : 1h40. 10 €.

 

Une histoire d'amour… et un classique d'Ernest Hemingway. Première guerre mondiale. Un lieutenant ambulancier et une infirmière tombent amoureux. Enceinte, Catherine se réfugie en Suisse. La jalousie du Major Rinaldi qui a détourné la correspondance des amoureux empêche Frederick de savoir où Catherine se trouve. Jusqu'au jour où toutes ses lettres lui sont retournées, en bloc...

Première adaptation d'un roman de Hemingway à l'écran. Filmée par Borzage, cette adaptation s'intègre totalement à son univers et n'a plus grand chose à voir avec l'œuvre originale et notamment avec son foisonnement romanesque. La guerre n'est ici qu'une toile de fond servant à l'évocation d'un amour plus fort que la mort.

Cet amour naît et se développe selon une ligne mélodique extrêmement simple qui progresse avec peu de détours jusqu'à l'explosion lyrique des scènes finales. C'est seulement lorsque le héros a décidé de déserter et traverse des champs de bataille, des routes encombrées, que la guerre est vraiment visualisée par le cinéaste. A ses yeux, la tragédie intime vécue par le couple et l'inachèvement terrestre de leur amour constituent le meilleur plaidoyer pacifiste que l'on puisse imaginer contre les horreurs absurdes de la guerre.


Remake par Charles Vidor en 1957 (spectaculaire mais peu émouvant). En 1951, dans Force of Arms (Les amants de l'enfer) Curtiz avait traité d'une histoire très semblable, transposée dans le contexte de la seconde guerre mondiale.

 

 

 
présente
 
L'adieu aux armes de Frank Borzage