Les mains d'Orlac

1924

Genre : Fantastique

(Orlacs Hände). D'après le roman de Maurice Renard. Avec : Conrad Veidt (Paul Orlac), Alexandra Sorina (Yvonne Orlac), Fritz Kortner (Nera), Carmen Cartellieri (Regine), Fritz Strassny (Orlac père), Paul Askonas (le serviteur), Hans Homma (Dr. Serral). 1h32.

Le grand pianiste Paul Orlac est victime d'un accident de chemin de fer, qui le blesse gravement à la tête et le prive de ses mains. Le docteur Serral lui greffe celles d'un assassin fraîchement guillotiné. Dès lors, Orlac se demande s'il n’a pas hérité de penchants criminels que veulent perpétuer ses nouvelles mains. Il souffre de plus en plus d'hallucinations, et s'enfonce dans la dépression. Les mystères se multiplient autour d'Orlac, et ses angoisses le poussent à douter de son corps, de ses mains.

Eusebio Nera, l’homme aux gants, ancien adjoint du docteur Serral le manipule mais la bonne d’Orlac, maîtresse de Nera, dénonce celui-ci et le mystère se dissipe: "l’assassin" Vasseur était un innocent guillotiné. Paul Orlac, rassuré sur l'origine de ses mains va pouvoir rejouer.

La trame du roman de Maurice Renard reste inchangée mais Wiene accentue les archétypes : le père reclus dans sa haine, la femme rédemptrice par son amour, la bonne asservie au mal, le docteur imbu de sa science.

Mise en scène très expressionniste de la catastrophe ferroviaire de Montgeron du train ramenant Paul Orlac de Marseille vers Paris avec torches et de flambeaux éclairant des victimes affolées. Hallucinée aussi la dernière nuit à l’hôpital avec l’apparition d’un "fantôme" persécuteur, avec une main immense et une lettre révélant à Paul la greffe de "mains de meurtriers".

En 1935, Karl Freund donnera pour la Universal une version parlante et américaine très différente, Mad love, avec Peter Lorre dans le rôle principal... celui du docteur Gogol. En 1960 Edmond T. Greville donnera une troisième version du roman.