Alamo

1960

The Alamo). Avec : John Wayne (Davy Crockett), Richard Widmark (Colonel James Bowie), Laurence Harvey (Colonel William Travis), Frankie Avalon (Smitty), Patrick Wayne (Capitaine James Bonham), Linda Cristal (Flaca), Richard Boone (Général Sam Houston). 2h50.

1836 : le Texas, alors Province du Mexique, se rebelle contre le dictateur sanguinaire Santa Anna et rêve de proclamer son indépendance et de se constituer en répulique. Sam Houston dirige les forces du Texas contre le Mexique et a besoin de temps pour constituer une armée. Les forces mexicaines adverses, dirigées par le général Santa Anna, sont numériquement plus fortes, mieux armées et mieux entraînées. Néanmoins, les Texans ont du moral et le moral reste globalement bon. Le lieutenant-colonel William Travis est chargé de défendre l'Alamo, une ancienne mission à San Antonio. Jim Bowie arrive en renfort et les défenseurs se préparent. Pendant ce temps, Davy Crockett arrive avec un groupe de Tennessiens.

Les armées de Santa Anna arrivent et encerclent le fort. Le siège commence. Une ambassade de l'armée mexicaine s'approche de l'Alamo et, alors qu'ils énumèrent les conditions de reddition, Travis tire un canon, signalant son refus de se rendre. Lors d'un raid nocturne, les Texans sabotent un canon surdimensionné utilisé par les Mexicains. Ils gardent de grands espoirs car on leur dit qu'une force puissante dirigée par le colonel James Fannin est en route pour briser le siège.

Les assiégés decouvrent queleur resreve de viande est avariée et décident d'un second raid nocturen pour capturer un troupeau de boeuf. Crockett, cependant, sentant une attaque imminente, envoie l'un de ses plus jeunes hommes, Smitty, demander de l'aide à Houston, sachant que cela épargnera peut-être la vie de Smitty.

Les Mexicains attaquent frontalement l'Alamo. Les défenseurs tiennent bon et infligent de lourdes pertes aux Mexicains, même si les propres pertes des Texans ne sont pas négligeables et Bowie est blessé à la jambe. Le moral chute lorsqu'un messager informe Travis que les renforts de Fannin ont été pris en embuscade et massacrés par les Mexicains. Travis choisit de rester avec son commandement et de défendre l'Alamo, mais il donne aux autres défenseurs la possibilité de partir. Crockett, Bowie et leurs hommes se préparent à partir, mais un discours inspiré de Travis les convainc de rester et de se battre jusqu'au bout. Les non-combattants, dont la plupart des femmes et des enfants, quittent l'Alamo.

Au treizième jour du siège, l'artillerie de Santa Anna bombarde Alamo et toute l'armée mexicaine sonne la charge, attaquant de tous côtés. Les défenseurs tuent de nombreux Mexicains, mais l'attaque est écrasante et les murs de la forteresse sont pris d'assaut. Travis tente de rallier les hommes, mais est abattu. Crockett mène les Texans lors la défense finale du fort, mais les Mexicains envahissent et submergent les défenseurs. Crockett est tué dans le chaos, transpercé par une lance et blesséà mort fait exploser la réserve de poudre. Bowie, alité avec sa blessure, tue plusieurs Mexicains mais est frappé à la baïonnette et meurt. Alors que le dernier Texan est tué, les soldats mexicains découvrent la cachette de la femme et de l'enfant du capitaine Dickinson, le second de Travis.

La bataille terminé Santa Anna observe le carnage et offre un passage sûr à Mme Dickinson et à son enfant. Smitty revient trop tard, observant de loin. Il enlève son chapeau avec respect puis escorte Mme Dickinson loin du champ de bataille.

L'intrigue secondaire suit le conflit existant entre les personnalités volontaires de Travis, Bowie et Crockett. Travis défend obstinément ses décisions en tant que commandant de la garnison contre les suggestions des deux autres - en particulier Bowie avec qui se développe le conflit le plus amer - tout en essayant de maintenir la discipline au sein d'une force composée principalement de frontaliers et de colons indépendants. Crockett, très apprécié de Bowie et de Travis, devient finalement un médiateur entre les deux autres alors que Bowie menace constamment de retirer ses hommes plutôt que de traiter avec Travis. Malgré leurs conflits personnels, tous les trois apprennent à subordonner leurs différences et finissent par s'unir dans un acte de bravoure pour défendre le fort contre une défaite inévitable.

Pendant treize jours, 185 braves, menés entre autres par le légendaire Davy Crockett, enrayent la progression de l'armée mexicaine, forte de 7 000 hommes, depuis une mission en ruines baptisée Alamo. Ils savent que l'assaut final tournera au massacre. Mais ils sont prêts à écrire de leur sang l'une des pages les plus héroïques de l'histoire de leur pays...

Le film veut se porter à la hauteur du mythe du sacrifice du peuple américain pour la sauvegarde de ses valeurs. Ces valeurs, fort contestables, sont delayées dans une longue (2h50) recontitution historique sans grand intérêt. John Wayne en Davy Crockett se donne le beau rôle, apprécié de tous, alors que l'opposition est constante entre Bowie, marié à une mexicaine, alcoolique et défenseur d'une stratégie de guerilla et Travis, militaire rigide et courageux, prêt au sacrifice.

Le film s'inspire d'un épisode de la guerre d'indépendance du Texas, le siège de Fort-Alamo, mais comporte de nombreuses erreurs historiques ou faits imaginaires, ainsi que des anachronismes dans les événements, l'armement, les costumes, la disproportion des forces (187 contre 1 500 et non 185 contre 7 000). L'écrivain et journaliste J. Frank Dobie et le spécialiste de l'histoire du Texas Lon Tinkle refusèrent ainsi que leurs noms figurent dans la liste des chercheurs historiques du film. Et selon l'historien spécialiste de El Alamo Timothy Todisch "il n'y a pas une seule scène du film qui soit historiquement vérifiable...".