El Sicario, Room 164
2010

Un homme masqué de voiles noirs, explique avoir donné rendez-vous dans la chambre d'un motel où il avait séquestré quelqu'un aux Etats-Unis tout prêtde la frontière pour le torturer trois jousr avnt quil ne soit pris en charge pour êter varisembalblemnt exécuté au mexique. "Je vais te raconter vingt ans de ma vie, vingt ans au service du narcotrafic, du cartel" dit-il.

Le sicario, quil était avant pour mission de liquider une personne d'un coup ; tirer à la tête ou au travers de la serrure de la voiture. Il se cache dans la population. Son instruction est payée par le narcotrafic. Il a été recruté au lycée, avec trois autres camarades. Il passe tous les mois de la drogue dans une voiture. En contrepartie, il vit dans le luxe et la facilité pendant trois ans. En faculté il est menacé par sa famille qui comprend ce qu'il fait. Il se fait alors admettre à l'école de police alors qu'il n'est pas encore majeur, pas libéré de ses obligations militaires et drogué. Toutes les polices sont noyautées par des narcotrafiquants. Elles assurent la formation des futurs mafieux. Sur les 200 diplômés de l'état de Chihuahua, 50 sont payés par les narcotrafiquants. Des camions de 30 à 50 tonnes de marijuana traversent les principales villes de l'Etat escortés par la police. Ponctué de noir et de page de cahiers à demi-écrites.

Pendant vingt ans, il a servi le cartel, pratiquant assassinats ciblés, enlèvements, tortures jusqu’à saturation. Constamment sur ses gardes, gavé d’alcool et de cocaïne, il décide de devenir clean. Commence alors pour lui une descente aux enfers. Ses collègues se moquent de lui, il est rétrogradé, le boss ne lui confie plus que des tâches humiliantes de ramassages de petites dettes dans des bourgades lointaines… Il décide alors de prendre la fuite avec femme et enfants, déclenchant aussitôt un contrat contre lui et sa famille. C'est un fugitif recherché par ses anciens patrons, prêts à payer 250 000 dollars à qui le ramènera mort ou vif.

Basé sur l'article "The Sicario" écrit par Charles Bowden et publié dans Harper's Magazine en 2009, Gianfranco Rosi mène ici un face à face fascinant. Le récit du tueur à gage est une exploration terrifiante d'une organisation criminelle de grande envergure, imbriquée jusque dans les hauts lieux de la société mexicaine. Il y détaille les méthodes de recrutement, mais aussi les différents traitements réservés aux victimes. Le réalisateur réussit toutefois à dépasser le simple film de témoignage, à travers une mise en scène qui voit le sicario agrémenter ses propos de dessins, voir même de mimer des scènes de torture. Se découvre chez lui le terrifiant désir de soumission à une autorité, d’abord aux ordres du «patron», puis du seigneur J.-C...

A l’image, il parle, le visage caché sous un voile noir, un cahier posé sur les genoux, dessinant des croquis ou écrivant des phrases au fil de son récit émaillé de scènes horrifiques. Il est notamment question du traitement réservé à des traîtres qui sont plongés vivants dans de l’eau bouillante, les parties brûlées étant découpées à vif par des médecins avant retour dans le bouillon. Le narcotrafiquant repenti, tombé en religion (la vida loca devient la mala vida, la belle vie contre la mauvaise). Ponctué de noir et de page de cahiers à demi-écrites. Prix Fipresci à la Mostra de Venise 2010.

Test du DVD

Editeur : Montparnasse, juin 2012. 2DVD. 20 €

DVD 1 : El Sicario, Room 164.

DVD 2 : Sous le niveau de la mer, Le passeur.

 

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Avec : El sicario. 1h20.

Genre : Documentaire
dvd chez Carlotta Films