né en 1962
6 films
   
   
1
 

Claudio Pazienza est né à Roccascalegna (Italie) en 1962. Il arrive dans le Limbourg belge un an plus tard. Son père est mineur et sa mère, femme au foyer. Claudio est le second des cinq enfants de Carlo et Gina. C’est dans cette même région minière qu’il fréquente les écoles créées par les missionnaires italiens. Les cours sont dispensés en italien (le matin) et en flamand (l’après-midi). Il s’inscrit ensuite à l’ Ecole Européenne de Mol où il passe son bac en 1979 dans la section Latin-Math.

A 13 ans, il reçoit un précieux Nikon FM. Bien que fasciné par le cinéma militant et les mouvements contestataires en Italie à la fin des années 70, il opte pour la très francophone et laïque Université Libre de Bruxelles. Il s’essaie au cinéma en achetant une Beaulieu Sup. 8 puis en tournant – à ses frais – les premières séquences d’un futur long-métrage (Sottovoce 1986/92).

Depuis 1987 il a réalisé des courts-métrages de fiction, a conçu pour ARTE deux soirées thématiques (« La Belgique, le pays où Icare s’est noyé – 1997 » et « Tout sur la bière – 2000 ») et a réalisé divers documentaire de création. En 1997 il crée et dirige un festival de cinéma d’animation (Matita Film Festival – Guardiagrele / Italie). Une réprospective de ses films est organisée à Beaubourg en 2003

Il continue de faire de la photo et crée sa propre maison de production (Kòmplot films etc. sprl). Il a enseigné l’Histoire du Cinéma (La CAMBRE – Bruxelles) et dirige régulièrement des ateliers de réalisation (ESBA – Genève, LUSSAS, FEMIS –Paris).

Il a la nationalité italienne, il est polyglotte et réside à Bruxelles depuis 1980. Il est le père d’Oscar et Raoul. Il milite pour un cinéma de gai savoir.

source :www.claudiopazienza.com


Filmographie

1985 L'artériosclérose du grand-père
 

(L'arteriosclerosi del nonno);0h03

Les images, fugaces, affluent à l'écran : des épis de maïs sèchent au soleil, une couleur rouge envahit l'image, tissu d'un tablier, le visage entraperçu d'un vieil homme ; le défilement des images s'accélère, jusqu'à la limite du perceptible. Un cochon, pendu par une patte, va être saigné. Collage de scènes, comme une réminiscence de souvenirs lumineux.

   
1988 C'est le printemps
 

(Oggi è primavera) 0h04

Une rue et ses passants, la bande musicale est lancée, le réalisateur annonce le titre du film, " un film molto violento " précise-t-il.
L'action débute : un homme traverse la rue. Intérieur d'un appartement, il ouvre la porte, éteint le feu sous la bouilloire sifflante, dans la cuisine, et pénètre dans la pièce principale…

   
1991 un peu de fièvre
 

(Un po'di febbre).

   
1994 A voix basse
 

(Sottovoce).1h40.

Italie, Roccascalegna 1992. Plusieurs femmes racontent leur vie amoureuse à un Corbeau Parlant et... au célèbre Baron Corvo de Corvis, personnage légendaire du XVIIème siècle qui vient de réapparaître miraculeusement dans l'enceinte de son château en ruine. Depuis son retour, le Baron n'a qu'un seul désir : rétablir le droit de cuissage...

   
1996 Tableau avec chutes
 

Avec : Claudio Pazienza. 1h30.

A partir du Paysage avec la chute d'Icare, de Brueghel, le realisateur suscite chez differentes personnalites belges les impressions et les reflexions que le tableau leur inspire.

   
1997 La complainte du progrès
 

0h05. Une danse, le temps d'une chanson, "la Complainte du progres" de Boris Vian, choregraphie d'Alis.

Avec la complicité d'un réalisateur, des chorégraphes mettent en danse un air puisé dans le répertoire de la chanson française.
Le temps de " La Complainte du progrès", ALIS et Claudio Pazienza mettent en scène un couple de danseurs d'âge mûr … Tandis que la chanson s'égrène sur un rythme gai et saccadé (un mambo), la gestuelle des personnages paraît marquée par les années, lente et à contre-temps.

   
1997 Panamarenko : portrait en son absence
 

0h27.

Portrait de l'artiste belge Panamarenko, ce film tente de mettre en relief les ramifications de sa poetique. Ses oeuvres et performances, cigare volant, feuille flottante, mouette artificielle, archeopterix, hanneton volant, etc., font penser a Buster Keaton, a Icare.

   
2000 Esprit de bière
 

0h52

Radiographie d'un verre de bière et de l'homme qui la boit. Comme l'orge se transforme au fil des rencontres (l'eau, le feu, la levure, etc.), l'homme se transformerait-il au gré de ses rencontres, fortuites ou non ? A partir de curieuses expériences scientifiques, Claudio Pazienza parle de la bière, de ses transformations et ses recettes, mais détourne peu à peu le sujet vers ce qui l'intéresse : son père.

   
2001 One dance, one song : Ya Rayah
 

0h06

Itinéraire d'un homme à travers une journée de travail pour y découvrir son histoire et celle de ses semblables. Histoire d'un exil et de ses solitudes. Poésie d'une existence où la terre étrangère devient source de désir... celui du retour.

   
2002 L'argent raconté aux enfants et à leurs parents
 

0h53

« C'est une famille italienne émigrée en Belgique. Carlo, Gina et Claudio Pazienza , le père ouvrier, la mère au foyer et le fils devenu cinéaste. Autour de la table de la cuisine, Claudio évoque avec ses parents l' « histoire monétaire » de la famille et ses états d'âme relatifs à l'argent – le portefeuille maternel, « thermomètre de notre santé financière » , l'incapacité à « conjuguer besoins et désirs » - et à l'endettement – « tu m'as transmis l'angoisse d'avoir des dettes, pas la peur de ne pas devenir riche mais l'angoisse des dettes », dit-il à sa mère. » J. Siclier, in Le Monde
C'est donc une histoire de cuisine interne à laquelle sont conviés des monétaristes, des philosophes, un gouverneur de banque centrale. Et un utopiste de province, le professeur Giacinto Auriti, inventeur d'une monnaie alternative ayant eu cours quelques mois dans une ville moyenne de l'Italie du centre.

   
2007 Scènes de chasse au sanglier
 

0h46.

"Méditation sur les images qui m'habitent et sur celles d'où j'aimerais m'exiler. Méditation sur le sens à donner au mot "réel" et méditation sur le désamour... des images et des mots. Méditation sur le deuil, sur la mort des miens et sur la manière de mettre en image le bruit des choses et du monde. Méditation sur la matière à images, sur ce qui les incarne ou les dématérialise. Méditation sur ce qui rend parfois mes images muettes. Méditation sur le désir de toucher. Méditation sur le désir de détruire".

   
2009 Archipels nitrate
 

1h02.

Portrait intime et personnel de la Cinémathèque royale de Belgique . Et sur cet écran-là, des éclats du monde, une idée de l’Histoire, de la beauté. Mais toutes les images vues ne demeurent pas intactes. Et encore moins l’image de soi. Le temps les traverse, les abîme, les martyrise. Et ce délicat épiderme – le nitrate – en est le symptôme.

   
   
   
Retour à la page d'accueil