Né en 1976
4 films
   
   
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Daniela De Felice est née à Milan en 1976. Elle a étudié le design et l'histoire de l'art à Novara, à l'ERG (Ecole de Recherche Graphique) à Bruxelles, puis à la Fabrica (Trévise, Italie). Elle a notamment collaboré au court métrage La suite, officiellement sélectionné pour la Mostra de Venise en 2000. Elle a travaillé sur des projets de création de graphiques avec Amnesty International.

Depuis quelques années maintenant, son travail pictural rencontre le milieu du multimédia et en collaboration avec le cinéaste Matthieu Chatellier, elle a fait deux CD-ROM, Quelle Vie Heureuse et Fuyons Courage!.

Courts-métrages :

1998 : Coserelle (10'). Daniela adresse une lettre vidéo à son père, mort récemment en Italie. Lettre poétique dans laquelle elle évoque les objets qui lui appartenaient, une paire de lunettes, un message sur leur répondeur, un pot de moutarde dans le frigo…

2004 : Pot de terre contre pot de fer (10'). Film fait à partir des archives sonores et d'images de Joël Lamy, un ouvrier actif pendant les luttes contre la fermeture SMN (Société Métallurgique de Normandie), symbole de la métallurgie en Basse Normandie

2007 : Libro (Mini DV & Super 8 mm, 20') Pisa - Italie. Guglielmo, le grand père fasciste a gardé un gros dossier noir où il a noté pendant 50 ans les fautes de ses enfants et petits-enfants. La réalisatrice remonte le temps grâce à cet objet et voyage au sein de cet héritage destructeur.

Longs-métrages :

2007

(G)rève général(e)

Documentaire coréalisé avec Matthieu Chatellier. 1h35

Lla première expérience de lutte chez de jeunes étudiants français, sorte de rite initiatique traversé par le désir de réinvention de la société, du romantisme de la lutte et du poids de l'héritage des générations précédentes. Dans l'université de Caen, barricadée et transformée en "Fort Alamo", des étudiants combattent contre un nouveau contrat de travail : le CPE. Ce sont pour la plupart des étudiants issus du milieu rural et des petites villes de la campagne normande, loin des lieux du pouvoir. Pour la première fois, ils se confrontent aux enjeux liés à la lutte et à l'engagement.

   
2013 Casa

Avec : Domenico Mimmo de Felice, Paola Mancini, Rosario de Felice. 0h54.

Daniela de Felice filme sa mère au moment où elle s’apprête à quitter sa maison de Santo Stefano Ticino dans laquelle manque cruellement le père, décédé en 1997. Dès lors, l’inventaire des lieux se complique d’un flou mémoriel concernant l’instant de la mort du père, et prend des allures d’adieu rituel.

   

2020

Mille fois recommencer

Avec les élèves et professeurs de l’Académie des Beaux Arts de Carrara . 1h14

En contrebas des célèbres carrières de marbre blanc, l’Académie des Beaux Arts de Carrara accueille des étudiants venus du monde entier. Ils y apprennent à sculpter comme on le faisait pendant la Renaissance. Dans la poussière et le vacarme de coups de marteaux, du bourdonnement des meules et des ponceuses, des jeunes gens s’engagent dans une vie de création. Transmission de désirs, de savoirs et de techniques ancestrales ou modernes. Au fil de l’enseignement, les personnalités s’affirment et des figures humaines surgissent des blocs de marbre brut.

   
2022 Ardenza

. 0h59.

Une femme éprouve soudain l'urgence de consigner des fragments de sa jeunesse. Dans un style sec, hors de toute morale, le film Ardenza est le témoignage d'une émancipation sensuelle et d'un engagement politique, dans l'Italie des années 90. La jeune femme se déplace, se cogne, souffre et jouit. Son récit est parsemé de rencontres et de moments éphémères et grisants. Elle raconte sa trajectoire incandescente à travers le désir et les corps. Le film déploie l'énergie sensuelle d'un moment de la vie qui résiste et vibre encore. À l'arrière-plan, l'Italie s'apprête à porter au pouvoir Forza Italia et les affrontements entre gauche et extrême droite sont de plus en plus tendus. Grace à un langage plastique et composite, c'est une voix sauvage et libre, une féminité crue, assumée et singulière que le film nous donne à entendre.