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La bataille de San Romano

1456

Niccolo Mauruzi da Tolentino à la tête de ses troupes (National Gallery, Londres)
La contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo da Cotignola, (musée du Louvre, Paris)
La défaite du camp siennois illustrée par la mise hors de combat de Bernardino della Ciarda (Galerie des Offices de Florence, Florence)
La Bataille de San Romano
Paolo Uccello, 1450-60
Oeuf tempera sur peuplier, 181.6 X 320 cm.
National Gallery, Londres

La Bataille de San Romano se compose de trois tableaux d'environ 2 m x 3 m, peints entre 1435 et 1460 et probablement vers 1456. Commandé initialement par la famille Bartolini Salimben, le projet est repris ensuite, à la mort du chef de famille, par Laurent de Médicis, pour décorer le Palazzo Medici-Riccardi de Florence.

Les trois panneaux représentent trois scènes d'une même bataille de l'histoire de Florence, le fameux combat où les Florentins et leur chef Niccolo da Tolentino défirent les Siennois commandés par Bernardino della Ciarda, le 1er juin 1432 à la Torre San Romano. La chute de cheval de Bernardino della Ciarda, chef de l'armée siennoise, signe la défaite des Siennois et marque la fin des combats.

Les trois panneaux des épisodes de cette bataille sont aujourd'hui répartis dans trois pays :

Les trois panneaux étaient destinés initialement à trois murs d'une même pièce pour alimenter l'effet de perspective par les distorsions picturales dans le rendu des éléments qu'ils comportent. A l'origine conçus pour décorer les sommets de voûtes gothiques, les tableaux sont peints sur des panneaux rectangulaires du 15ème siècle, probablement découpés par Uccello lui-même. Uccello utilise la perspective linéaire pour des racourcis et la disposition des lances cassées.

Des questions se posent encore sur la position relative des trois panneaux. La clarté du jour évoluant entre aube, midi et le soir pourrait guider le placement.

Le peintre exalte ici l'action militaire et politique et la personnalité du condottiere, dans la grande tradition de Pietro Lorenzetti. Il use de ses objets privilégiés : Le mazzocchio, couvre-chef florentin de bois et d'osier et les chevaux, symbole des tournois qui forgent les vertus militaires, attributs de la caste des chevaliers encore en vigueur dans les batailles.

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