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Né en 1936
Nouveau réalisme
La Belle Mauve 1962 Nantes, Musée des arts
Soudain l'été dernier 1963 Paris, MNAM

Après des études littéraires, Martial Raysse réalise dès 1959 ses premiers "assemblages" en enfermant dans des boîtes transparentes de petits jouets, des objets de toilette, pour mettre en scène, sans façon, la charge d'émotion et d'intensité visuelle de ces bibelots froids.

En 1960, ses Etalages-Hygiène de la vision d'ustensiles de ménage accrochés autour d'un balai-brosse, ou de produits solaires et de jouets de plage surmontés d'une effigie publicitaire, font entrer dans l'univers de l'art "un monde neuf, aseptisé et pur", celui des supermarchés et des publicités de la société de consommation.

Cette réappropriation d'objets de la plus grande banalité le rapproche de la recherche d'Arman, Spoerri, Tinguely, avec qui il fonde en 1960 le groupe des Nouveaux Réalistes. Considéré bientôt comme le jeune créateur français le plus proche du Pop Art américain, Raysse participe de 1961 à 1966 à de nombreuses manifestations artistiques à travers l'Europe et l'Amérique.

Après 1968, Raysse opère une mutation qui l'amène à rompre brusquement avec le circuit des marchands et des galeries et à se retirer dans le Midi. Au sein d'une communauté qu'il crée avec quelques amis, il produit des œuvres à l'aide de techniques artisanales, pour revenir ensuite à la peinture la plus traditionnelle.

Son oeuvre pour le cinéma porte la trace de ces parcours diversifiés. Dès 1963, il combine peinture et cinéma. En 1963, il peint Soudain l'été dernier, double hommage à Tennessee Williams et Joseph L. Mankiewicz dont le film avait été réalisé quatre ans plus tôt. En 1964, dans Suzanna Suzanna, un court film en super 8 est projeté sur la toile, partie intégrante de l'oeuvre.

En 1966, il réalise Jésus Cola, son premier court-métarge indépendant de la peinture. Suivront ensuite Homero Presto (1967), Portrait électro, machin chose (1967), montré au festival du cinéma expérimentali de Knokke-Le-Zout, Camembert Martial extra doux (1969) et Pig Music (1971).

Le Grand Départ (1971) sera son unique long métrage. Il sort en salles au Saint Severin à Paris où il reste plusieurs semaines à l'affiche. Les courts-métrage qu'il réalise par la suite sont présentés dans divers programmes de la cinémathèque française, au Centre Georges Pompidou ou dans certaines galeries, notamment chez Givaudan à Paris en 1968 ainsi que dans plusieurs manifestations en Amérique Latine et aux Etats-Unis. Les télévisions ont également diffusé plusieurs de ses films. Mon petit coeur et Ex-Voto sont ainsi passés sur Canal+