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Maria Mikhaïlovna Siniakova

 
(1050-1114)
Art byzantin russe
Le printemps 1916 Moscou, Galerie Tretiakov

Toute son œuvre est marquée du sceau formel et coloré de son pays. Maria Mikhaïlovna Siniakova fait son apprentissage artistique d’abord à Kharkiv, puis à Moscou, chez un des maîtres du cézannisme primitiviste fauve du Valet de carreau, Ilia Machkov. Elle montre, pour la première fois, deux œuvres à la dernière exposition du groupe avant-gardiste pétersbourgeois, l’Union de la jeunesse, en 1913-1914. Elle voyage en Allemagne et en Asie centrale, se nourrit de l’influence de Gauguin, de Matisse, du mouvement néoprimitiviste russe ; elle s’intéresse à l’icône et aux enseignes de boutiques, aux miniatures et aux tapis persans.

Elle est aussi très liée au milieu des poètes « cubofuturistes », dont Vélimir Khlebnikov, l’hôte de la famille, qui écrit un poème, Siniyé okovy, sur les trois sœurs Siniakova, célèbres pour leur beauté. M. Siniakova réalise en 1915 la couverture d’un recueil poétique de Nikolaï Asseïev (l’époux de sa sœur), qui paraît à Kharkiv. La même année, elle participe à l’almanach futuriste Strélets [le sagittaire]. En 1916, elle illustre le recueil poétique de Bojidar, Le Tambourin, et cosigne le manifeste futuriste, La Trompette des martiens, avec les poètes V. Khlebnikov, Petnikov, N. Asséïev et Bojidar. Elle est proche, en 1918, de Soyouz Sémi [Union des sept], groupe avant-gardiste russoukrainien de Kharkiv, qui compte le constructiviste ukrainien Vassy l’Ermilov parmi ses membres.