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(1828-1925)
Academisme
Seule et anonyme 1857 Londres, Tate gallery

Emily Mary Osborn est une peintre anglaise de l'époque victorienne, connue pour ses tableaux d'enfants et ses peintures de genre, notamment sur les thèmes des femmes en détresse.

Emily Osborn naît à Kentish Town à Londres, le 11 février 1828. Elle est l'aînée des neuf enfants du révérend Edward Osborn (1792-1859) et de son épouse Mary. Osborn prend la curée de West Tilbury au printemps 1834, alors qu'Emily a cinq ans. La famille occupe le presbytère au sommet de Gun Hill. Osborn y vit environ huit ans et indique par la suite que « son premier environnement… n'était pas de nature à développer des penchants artistiques, il n'y avait que peu de beauté naturelle dans le pays autour de West Tilbury… ». Sa mère l'encourage et regarde avec fierté les portraits qu'Emily dessine de ses frères et sœurs". La mère elle-même possédait un grand amour pour la peinture et avait, pour son propre compte, « souhaité en vain étudier l'art de manière professionnelle ». Comment l'adolescente, ne peut pas toujours obtenir les peintures qu'elle désire, elle fait une réserve supplémentaire de couleurs à partir de fleurs, en mettant les pétales dans des bouteilles avec un peu d'alcool de vin.

La dernière inscription de son père dans les registres paroissiaux de St. James a lieu le 2 novembre 1842, après quoi la famille déménage à Londres- "au grand plaisir de sa fille aînée, qui considérait à juste titre qu'il y avait maintenant une chance de réaliser ses espoirs. Elle envisageait de devenir un jour artiste". Par la suite, elle suit des cours du soir à l'académie Dickenson de Maddox Street, où enseigne John Mogford. Après trois mois, son père veut qu'elle arrête les cours, probablement pour des raisons financières, mais l'un des professeurs, J.M. Leigh, lui propose des cours privés. En 1851, à l'âge de dix-sept ans, Osborn commence à montrer son travail lors de l'exposition annuelle de la Royal Academy et continue de le faire pendant quatre décennies jusqu'en 1893.

Osborn expose pour la première fois à la Royal Academy en 1851 avec deux tableaux : La Lettre (une peinture de genre) et un portrait de Benjamin Goode. Au cours des trois années suivantes, elle envoie quatre tableaux poétiques et littéraires à des expositions. En 1855, Osborn est payée 200 guinées pour un portrait de groupe grandeur nature de Mme Sturgis et ses enfants. Un autre de ses tableaux, My Cottage Door est achetée par la reine. Cette renommée et cet argent lui permettent d'acquérir un atelier en 1856 et l'année suivante, en 1857, elle expose son œuvre la plus célèbre Seule et anonyme, à la Royal Academy. De 1860 à 1870, Osborn connait un grand succès et est acclamé par la critique. Elle commence la décennie en faisant acheter une autre de ses œuvres, La gouvernante, par la reine et L'évasion de Lord Nithisdale de la tour, 1716, lui a vaut les éloges des critiques.

En 1861, Osborn se rend à Munich pour étudier et ses quatre expositions à la Royal Academy en 1862 sont sur le thème de l'Allemagne. Tough and Tender reçoit une médaille de la Society of Arts en 1862 Osborn remport un autre prix pour son œuvre La moitié du monde ne sait pas comment vit l'autre moitié, qui estexposée au Crystal Palace en 1864. L'œuvre lui vaut 60 guinées pour être le "Meilleur sujet historique ou de figure à l'huile par un artiste britannique"

En 1868, Osborn perd sa mère « et ne fit aucun travail important pendant deux ans », puis pendant six mois, elle et sa sœur se consacrèrent aux soins des malades et des blessés de la guerre franco-prussienne. Ellese rend ensuite à Venise et en Algérie. Entre 1868 et 1870, Osborn retourne en Allemagne et en 1870, elle envoie Lost à l'Académie royale de Munich pour y être exposé. C'est l'une de ses dernières œuvres acclamées par la critique. En 1873, elle expose sa première œuvre florale et partage son temps entre son atelier de Londres et son atelier de Glasgow.

Même si Osborn continue d’exposer ses œuvres dans de nombreuses galeries dans les années 1880, aucune n’est aussi bien accueillie que ses œuvres antérieures. En 1884, elle réalise son premier portrait depuis des années, Mme Bodichon. Osborn a exposé son travail au Palais des Beaux-Arts et au Woman's Building lors de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago. De la fin des années 1880 à 1908, ses œuvres consistent principalement en des paysages.

Osborn ne s'est jamais mariée et décéde à l'âge de 97 ans le 14 avril 1925 dans la maison qu'elle partageait depuis de nombreuses années avec Mary Elizabeth Dunn, 10A Cunningham Place, St John's Wood, Londres.

Source : Wikipedia et Charlotte Yeldham, Women Artists in Nineteenth-Century France and England, New York, Garland, 1984.

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