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Pallas et le centaure

1482

Pallas et le centaure
Sandro Botticelli, 1480-85
Tempera sur toile, 207 x 148 cm
Florence, Galerie des Offices

Pour ce tableau aussi de nombreuses interprétations ont été avancées. Celle qui semble la plus plausible en regard de la symbolique humaniste fait de la sagesse (Pallas) celle qui domine l'instinct (Le Centaure), concluant ainsi la parabole humaniste présente dans les deux autres tableaux.

Sur la base des citations dans les inventaires et les sources littéraires peu après la réalisation du tableau, on a tendance à reconnaître dans la séduisante et fière figure féminine Minerve, déesse de la sagesse, ou Camilla, une vierge guerrière qui périt au combat pour défendre la patrie. et un exemple de chasteté.

Le centaure, créature mythologique où l'homme se confond avec la bête, symbolise les instincts sauvages de l'humanité, c'est pourquoi l'œuvre doit être comprise comme une allégorie de la vertu qui retient le tempérament sanguin et passionné. La jeune femme armée d'une hache de guerre ne retient le centaure que par les cheveux.

La forte et vigoureuse figure de Pallas provient de la sculpture classique alors que le sarcophage romain qui a inspiré le visage du centaure a été identifié.L'ensemble de la composition se caractérise par une grande élégance, soutenue par le rythme des lignes qui unissent les personnages et les rochers dont la composition évoque des ruines romaines.

La jeune femme porte une robe ornée à plusieurs reprises du motif de la bague en diamant correspondant à l'entreprise adoptée par divers membres de la famille Médicis. Sa silhouette est enveloppée de pousses végétales, peut-être l'olivier consacré à Minerve ou le myrte, une plante associée à Camilla. Le tableau appartenait aux Médicis, et précisément à Lorenzo di Pierfrancesco, cousin de Lorenzo le Magnifique, et aurait été commandé à l'occasion de son mariage avec Semiramide Appiani, en 1482, peut-être dans l'intention de conclure une trilogie amorcée avec Le printemps et poursuivie avec La naissance de Vénus. Ce tableau conclut la période des commandes des Médicis. Après celui-ci Botticelli se tournera vers d'autres sujets, de plus en plus religieux.

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