Si le flash-back est une l'analepse, le flash-forward
est une prolepse : manœuvre narrative consistant à raconter ou évoquer d'avance
un événement ultérieur.
- Le
grand sommeil (1946) le plan sur lequel
se déroule le générique, qui représente deux
cigarettes en train de se consumer sur le bord d'un cendrier, évoque
l'évolution des rapports amoureux du couple central du film.
- La jetée de Chris Marker le personnage principal
prend conscience à la fin du film que l'image de la jetée,
qui l'obsède depuis le début, est celle de sa propre mort.
- Rosemary's
baby (1968) l'héroïne perçoit dans un de ses premiers
cauchemars le tableau d'une ville en feu qu'elle découvrira dans
l'appartement des Castevet à la fin du film.
- Miller's crossing (1990) : Dans son cauchemar Tom avait bien davantage anticipé sa mort possible ; son chapeau désormais sans lui. C'est ce qui était sur le point de se produire lors de son second passage à Miller's crossing. Le Danois s'apprête à tuer Tom puisqu'il n'a pas découvert le corps de Bernie. Le Danois prend alors le chapeau de Tom et le jette en l'air qui s'envole hors champ vers la gauche du plan. C'est la suite du vol de ce chapeau qui, probablement, fait l'ouverture du film. Ce plan initial du film est ainsi un un flash-forward.
- Vingt
et un grammes (2002) des flashs pour interpeller le spectateur afin
qu'il reconstitue l'histoire.
- Mission impossible (1996 à 2018). Les génériques de tous les films de la série dévoilent quelques très courts plans qui seront vus par la suite, jusqu'à ce que la mèche atteigne son terme et déclenche l'explosion.