En 2013, 654 films sont distribués en première exclusivité (6,3 % de plus qu’en 2012), soit le niveau le plus élevé de la décennie. Cette hausse est essentiellement imputable aux films français (+30 films). L’exposition des films inédits s’élargit avec 139 établissements par film en moyenne en première semaine d’exploitation (134 établissements première semaine en 2012).

Nombre de films distribués chaque année en France

TYPOLOGIE DES FILMS INÉDITS

En 2013, 654 films font l’objet d’une première sortie commerciale en France, soit 39 films de plus qu’en 2012. L’année 2013 affiche le niveau le plus élevé de la décennie. Le nombre de films français progresse de 30 titres et atteint également son niveau le plus élevé des dix dernières années à 330 films. Parmi les films nationaux, les coproductions majoritaires françaises augmentent de 14 titres (76 films en 2013, contre 62 films en 2012) et les coproductions à majorité étrangère comptent un film de moins entre 2012 et 2013 à 57 titres en première exclusivité. L’offre de films 100 % français atteint 197 films, soit 17 titres de plus qu’en 2012. 50,5 % des films en première exclusivité sont français en 2013. En moyenne, 45,8 % des films sortis pour la première fois sur les écrans français entre 2004 et 2013 sont des films nationaux. En 2013, la part des films américains dans le total des films sortis en première exclusivité s’élève à 23,2 % (24,2 % en 2012). Le nombre de films américains sortis pour la première fois sur les écrans continue de progresser en 2013 pour atteindre 152 films (+3 films par rapport à 2012). L’offre inédite de films européens non français augmente entre 2012 et 2013 (+5 titres à 105 films). Cette hausse reflète notamment une présence plus importante des cinématographies allemande (+8 films) et italienne (+7 films). À 67, le nombre de films d’autres nationalités progresse légèrement (+1 film par rapport à 2012). En 2013, 47 nationalités différentes sont représentées parmi les films inédits (43 en 2012).

30,6 % des films inédits sont des drames

En 2013, 200 drames (dont 103 films français et 25 films américains) sont distribués pour la première fois sur les écrans français. Les comédies composent 16,5 % des films inédits en salles, soit 108 films (74 films français et 20 films américains). À eux seuls, ces deux genres constituent 47,1 % des films en première exclusivité.

Le nombre de documentaires sortis en salles s’établit à 87 en 2013, contre 92 en 2012 et 90 en 2011. Il s’agit du troisième genre en nombre de films. 61 documentaires sont français, 16 sont européens non français, huit sont américains, un est canadien (Bestiaire) et un est d’Afrique du Sud (Plot for peace).

33 films d’animation sont projetés pour la première fois sur les écrans français en 2013, soit deux films de plus qu’en 2012. L’animation française est dynamique avec neuf films distribués dont l’Apprenti Père-Noël et Le flocon magique, Loulou l’incroyable secret ou encore Oggy et les cafards. 11 films d’animation américains sortent en 2013 dont Monstres Academy, Moi, moche et méchant 2 et la Reine des neiges. Sept films d’animation sont européens non français, quatre sont japonais, un est uruguayen (Selkirk, le véritable Robinson Crusoé) et le dernier est d’Afrique du Sud (Drôles d’oiseaux). Twentieth Century Fox est le premier distributeur de films d’animation inédits en 2013 avec quatre films. Walt Disney Pictures et Gebeka Films distribuent trois nouveaux films d’animation chacun.

Près de 60 % des films inédits sont recommandés Art et Essai

59,8 % des films en première exclusivité en 2013 sont recommandés Art et Essai, soit quatre films de plus qu’en 2012. L’offre de films recommandés est importante à 391 oeuvres, soit le niveau le plus élevé de la décennie. En 2013, 66,1 % des nouveaux films français sont recommandés Art et Essai (70,3 % en 2012), contre 27,6 % des nouveaux films américains (28,9 % en 2012), 76,2 % des nouveaux films européens non français (77,0 % en 2012) et 76,1 % des nouveaux films d’autres nationalités (84,8 % en 2012).

13 nouveaux films en moyenne par semaine sur les écrans

En moyenne, 55 films sortent chaque mois en salles en 2013 (13 films par semaine). Deux mois traduisent une activité plus soutenue : octobre (11,2 % de l’ensemble des sorties de l’année, soit 18 films par semaine) et juin (9,3 % des sorties annuelles, soit 15 films par semaine). Juillet et août sont les mois où le nombre de sorties est le plus faible. En moyenne, 28 films français sortent chaque mois en 2013 (6 films par semaine), contre 13 films américains (3 films par semaine). Les films français représentent entre 41,7 % (juillet) et 62,1 % (avril) des sorties mensuelles, contre 13,8 % (avril) à 35,9 % (août) pour les films américains.

EXPOSITION DES FILMS INÉDITS

En 2013, les 654 films en première exclusivité sont distribués dans 90 783 points de projection au cours de leur première semaine d’exploitation (+10,5 % par rapport à 2012 pour 39 films de plus). Les films français, deux fois plus nombreux que les films américains, captent 42,3 % de l’exposition en première semaine (en nombre d’établissements), contre 44,9 % pour les films américains, 8,1 % pour les films européens non français et 4,7 % pour les films non européens et non américains. Les comédies mobilisent 23,5 % de l’exposition en première semaine en 2013 (27,7 % en 2012), contre 15,1 % pour les drames (16,7 % en 2012), 11,7 % pour les films d’animation (12,5 % en 2012) et 2,4 % pour les documentaires (1,5 % en 2012). Les films Art et Essai sont projetés dans 22 623 points de projection en première semaine en 2013, soit 24,9 % de l’exposition totale en première semaine (22 039 établissements et 26,8 % de l’exposition totale première semaine en 2012).

Baisse du nombre de films distribués dans 20 à 100 établissements en première semaine

En 2013, 49 films sont distribués dans 500 établissements ou plus en première semaine d’exploitation (45 films en 2012) dont 33 films américains, 13 films français, un film britannique (Jack le chasseur de géants), un film canadien (Man of Steel) et un film australien (Gatsby le magnifique). Ils concentrent 33,9 % des points de projection en première semaine. Parmi ces titres, trois sont distribués dans plus de 800 établissements en première semaine : Monstres Academy (film américain), Belle et Sébastien (film français) et Moi, moche et méchant 2 (film américain). Ils étaient six en 2012 et cinq en 2011. En 2013, 26,3 % des films sont projetés dans plus de 200 établissements en première semaine (172 films) et 38,4 % dans plus de 100 établissements (251 films).

Le nombre de films programmés dans 200 à 499 établissements en première semaine augmente significativement à 123 films en 2013, contre 108 en 2012. 165 films disposent d’une combinaison de sortie restreinte (moins de 10 établissements), contre 161 en 2012. En 2013, 99 films français (83 en 2012) et 15 films américains (comme en 2012) sont programmés dans moins de 10 établissements en première semaine. Le nombre de films distribués dans 20 à 49 établissements en première semaine et dans 50 à 99 établissements recule en 2013 : respectivement -10 films et -5 films.

Près des deux tiers des documentaires sont distribués dans moins de 10 établissements en première semaine en 2013 (57 titres). Ils composent 34,6 % des films projetés dans moins de 10 établissements. À l’inverse, 51,5 % des films d’animation programmés pour la première fois sur les écrans en 2013 sont présents dans 200 établissements ou plus. Ils représentent 9,9 % des films projetés dans 200 établissements ou plus.

120 films recommandés Art et Essai sont distribués dans moins de 10 établissements en 2013 (30,7 % des films recommandés) dont 73 films français (33,5 % des films français recommandés) et sept films américains (16,7 % des films américains recommandés). Ces 120 films représentent 72,7 % des films présents dans moins de 10 établissements en première semaine (73,7 % pour les films français sortis dans moins de 10 établissements et 46,7 % pour les films américains). Quatre films Art et Essai sont programmés dans plus de 400 établissements en première semaine (sept en 2012 et six en 2011) et 31 dans plus de 200 établissements (32 en 2012 et 29 en 2011).

À leur sortie, les films Art et Essai sont distribués, en moyenne, dans un nombre d’établissements plus de 4 fois inférieur à celui des films non recommandés. Un film Art et Essai est projeté dans 58 établissements en 2013 (57 en 2012), contre 259 établissements pour un film non recommandé (264 en 2012). En 2013, les 218 films français recommandés Art et Essai sont distribués, en moyenne, dans 57 établissements en première semaine (67 établissements pour 211 films en 2012), contre 127 établissements pour les 42 films américains recommandés (82 établissements pour 43 films en 2012).

38 films projetés en 3D

En 2013, 38 films inédits sont disponibles en numérique 3D (34 films en 2012). 26 sont des films américains, trois sont français, cinq sont européens non français, un est japonais (Albator, corsaire de l’espace), un est australien (Gatsby le magnifique), un est canadien (Man of Steel) et un est d’Afrique du Sud (Drôles d’oiseaux). 23 films en 3D sont projetés dans 500 établissements ou plus en première semaine (18 films en 2012). Deux le sont dans moins de 100 établissements (un en 2012), Blackie & Kanuto (film d’animation minoritaire français) et Dracula (coproduction italo-espagnole). Parmi les 38 films sortis en 3D en 2013, 15 sont des films d’animation (14 en 2012), soit 39,5 % des films disponibles en 3D (41,2 % en 2012).

CLASSEMENT DES DISTRIBUTEURS

En 2013, 149 distributeurs participent à la sortie des 654 nouveaux films. Les dix sociétés les plus actives assurent la distribution de 29,2 % des films inédits (28,9 % en 2012). Metropolitan FilmExport, Pathé Distribution et Wild Bunch en distribuent plus de 20 chacun et totalisent 11,5 % des films diffusés pour la première fois en salles en 2013. Deux distributeurs assuraient au moins 20 sorties chacun en 2012 et totalisaient 8,0 % de l’offre totale de films inédits.

En 2013, Warner Bros France est en tête du classement des distributeurs en termes d’encaissements. La distribution des films Gravity et le Hobbit : la désolation de Smaug, entre autres succès, lui permet de réaliser une part de marché de 12,4 % (13,4 % en 2012). En deuxième position, Walt Disney Pictures capte 11,0 % des encaissements distributeurs en 2013, notamment grâce à Iron Man 3 et à la Reine des neiges. Twentieth Century Fox occupe la 3e place. La société distribue deux films d’animation ayant rencontré un franc succès en salles : Turbo et les Croods. Le premier distributeur français est sixième : Metropolitan FilmExport distribue notamment Hunger Games : l’embrasement et le Majordome. En 2013, les dix premiers distributeurs réalisent 71,6 % de l’ensemble des encaissements (73,2 % en 2012). Les cinq premiers en captent 46,2 % (45,8 % en 2012).

PROMOTION DES FILMS
Remarques méthodologiques L’institut Kantar Media pige la publicité sur sept grands médias : affichage, cinéma, presse, radio, télévision, internet et médias tactiques. Les montants mentionnés ci-après correspondent à la valorisation financière de l’exposition des publicités sur les sept médias analysés. Il s’agit des investissements bruts tarifés qui ne tiennent pas compte des rabais, remises, ristournes propres à chaque média et à chaque support. Par conséquent, ces données doivent être considérées avec précaution. 532 M€ de dépenses de promotion en 2013

En 2013, les investissements publicitaires bruts tarifés pour la promotion des films s’élèvent à 532,1 M€, en recul de 9,9 % par rapport à 2012. Les salles de cinéma sont devenues, en 2013, le premier support de promotion des films. Les investissements sur ce média progresse de 53,3 % et atteignent 149,1 M€. Son poids dans les investissements totaux s’élève à 28,0 % en 2013, contre 16,5 % en 2012 et 17,2 % en 2011. Les investissements publicitaires bruts tarifés en faveur de l’affichage, désormais deuxième support de promotion en valeur, passent de 189,9 M€ en 2012 à 113,2 M€ en 2013 (-40,4 %). L’affichage capte 21,3 % des dépenses publicitaires totales (32,2 % en 2012 et 28,9 % en 2011). Avec 112,0 M€, la presse reste le troisième support de promotion des films en 2013. Les investissements publicitaires bruts tarifés affectés à ce média sont en hausse de 1,9 % par rapport à 2012. Les investissements publicitaires destinés à promouvoir les films sur internet sont en baisse sensible en 2013 (-28,2 % à 109,2 M€), pour un nombre de films concernés en hausse (+5,7 %).

Les films français captent 35,6 % des investissements publicitaires bruts en 2013 (hors publicité groupée, publicité pour un groupe de films sans distinction de titre), contre 52,6 % pour les films américains. En moyenne, l’investissement publicitaire brut est de 510 000 € pour un film français (515 000 € en 2012) et de 1 200 200 € pour un film américain (1 431 500 € en 2012). Il existe une forte disparité entre les budgets de promotion en 2013 : l’indice de dispersion varie de 1 à 4 500 pour les films français (1 à 5 200 en 2012) et de 1 à 1 900 pour les films américains (1 à 10 600 en 2012). Les investissements publicitaires en faveur des films européens non français diminuent de 25,6 % entre 2012 et 2013. Ceci s’explique par la baisse du nombre des films avec des investissements publicitaires élevés (plus de 2 M€) : six films en 2013, contre huit en 2012. Les investissements publicitaires pour les films non européens et non américains progressent en 2013 à 14,6 M€ (+3,2 %), en raison d’un plus grand nombre de films pour lesquels l’investissement publicitaire dépasse 1 M€ (cinq films en 2013, contre quatre en 2012). World War Z prend la tête du classement des films en termes d’investissements publicitaires bruts réalisés en 2013, suivi de G.I. Joe : conspiration et Insaisissables. Trois films français figurent parmi les 20 premiers du classement (un film en 2012 et aucun en 2011) : Jappeloup (4e), Quai d’Orsay (15e) et Malavita (20e). Quatre films d’animation apparaissent parmi les 20 premiers : Monstres Academy (7e), Moi, moche et méchant 2 (8e), Epic : la bataille du royaume secret (9e) et Turbo (12e). Le premier documentaire, Chimpanzés, est 23e de ce classement. En ce qui concerne les films en première exclusivité de 2013, 496 films font l’objet d’une campagne publicitaire sur au moins un média, soit 75,8 % de l’ensemble des films sortis (77,6 % en 2012). L’investissement publicitaire brut total pour ces films atteint 418,1 M€, soit 93,4 % des investissements globaux (hors publicité groupée).

LES COÛTS DE DISTRIBUTION DES FILMS D’INITIATIVE FRANCAISE EN 2012

Remarques méthodologiques : Les données qui suivent donnent un éclairage sur les coûts de distribution des films d’initiative française agréés par le CNC et sortis en salles. Trois sources d’information sont utilisées pour collecter les données détaillées de ces coûts : le soutien automatique à la distribution, la contribution Canal+ à la distribution (investissements réels certifiés par un expert comptable) et les données déclarées par les distributeurs pour les films qui ne sont couverts ni par l’aide Canal+, ni par le soutien automatique. Sont exclus de l’analyse les films français non agréés par le CNC, les films agréés minoritairement coproduits par la France et quelques films pour lesquels les informations n’ont pu être recensées. Les frais d’édition (=coûts de distribution) sont répartis en quatre catégories :

Baisse des coûts de distribution des films français à 604 300 € en 2012

En 2012, le coût moyen de distribution des films d’initiative française diminue de 10,3 % par rapport à 2011 à 604,3 K€. 67 films présentent un coût de distribution inférieur à 200 000 € en 2012, contre 46 en 2011. Entre 2004 et 2012, deux postes connaissent une hausse de leurs dépenses moyennes par film : +2,3 % pour les frais divers de promotion et +35,4 % pour les dépenses en matériel publicitaire. La distribution numérique des films se généralise et vient réduire les dépenses techniques de distribution des films. En 2012, les frais techniques (y compris VPF) diminuent de 11,2 % par rapport à 2011. Il s’agit du plus bas niveau constaté sur la décennie. Les frais techniques représentent 25,9 % des coûts de distribution en 2012 (27,7 % en 2011).

Les frais d’édition : 9,8 % du coût définitif d’un film français en 2012

Le coût définitif moyen d’un film d’initiative française (coût de production + coût de distribution) s’établit à 6,31 M€ pour les films de 2012 (6,34 M€ en 2011). Le budget consacré à la distribution d’un film est étroitement corrélé à son coût de production. En 2012, un film dont le coût de production est inférieur à 1 M€ présente un coût moyen de distribution de 98,7 K€ (122,3 K€ en 2011), quand un film dont le coût de production dépasse 15 M€ affiche en moyenne des frais d’édition plus de 24 fois supérieurs (2,42 M€ en 2012, 1,76 M€ en 2011). Le poids des postes de dépenses de distribution est également dépendant du coût de production des films. Les frais techniques représentent, en moyenne, 25,8 % du coût de distribution d’un film d’initiative française en 2012 (28,0 % en 2011) et 2,5 % de son coût définitif (3,0 % en 2011). Leur poids est plus élevé pour les films dont le coût de production est inférieur à 7 M€ (entre 26 % et 29 % du coût de distribution) et plus faible pour les films dont le coût de production est supérieur à 7 M€ (moins de 25 % du coût de distribution).

Plus de 86 000 € de contributions numériques par film en moyenne en 2012

Parmi les 172 films d’initiative française agréés sortis en salles en 2012, sept films n’ont pas été diffusés en numérique. Sur les 165 films sortis en salles en numérique en 2012, les données relatives aux contributions numériques ou VPF (Virtual Print Fee) versées aux exploitants sont disponibles pour 145 d’entre eux, soit 87,9 % des films d’initiative française distribués en numérique (94,8 % en 2011). Les contributions numériques cumulées des 145 films d’initiative française agréés sortis en salles en 2012 s’élèvent à 12 522,6 K€, soit 86 363 € en moyenne par film (55 876 € en 2011). La part des contributions numériques dans les coûts de distribution de ces films est estimée à 13,9 % (7,2 % en 2011). Il convient de signaler que plus de la moitié de ces films sont également distribués en argentique (plus de 95 % en 2011), ce qui explique la part relativement faible des contributions numériques dans les coûts de distribution de ces films. En 2012, les contributions numériques s’élèvent en moyenne à 460 € par copie.

 

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